mercredi, 17 avril 2013
Lorsque l’amour, ce rat mort…
Notre égérie du shampooing vient de prouver une profonde ( !) connaissance de ce qui peut plaire aux garçons mais une profonde méconnaissance de leurs réactions.
Ne voilà-t-il pas qu’elle vient de jeter à la face du monde –enfin du petit monde téléspectateur- cette conception toute particulière du quant-à-soi qu’on doit observer si on veut garder des relations apaisées avec son petit camarade de plumard.
Oui ! Cette émule du pape nous assène avec un sens de la formule qui l’a déjà rendue célèbre, même à l’INPI, « Sucer, ce n’est pas tromper. »
Oui, elle est comme ça notre experte. Elle sait que n’importe quel type prendrait avec philosophie et calme olympien ce qu’il pensait faire partie de privautés très privées.
Les filles n’aiment pas trop prêter leurs affaires. J’en connais même qui souhaiteraient qu’elles n’aient jamais servi avant. Même si, avec un talent inné pour s’asseoir entre deux chaises, elles prient le ciel de ne pas tomber sur du matos pas rôdé…
Eh bien ! Figure-toi, Mme « nan mais allo quoi », que les garçons n’aiment pas trop non plus prêter leurs affaires.
Et encore moins que ça se sache sur tous les réseaux sociaux qui sont sociaux mais pas tant que ça.
Bon, tu as de la chance, nous sommes en Europe et on n’attache pas vraiment d’importance à l’état initial de celle qui sera chargée de nous supporter.
Cette Europe est encore un peu civilisée, du moins tant que David Cameron n’a pas encore été nommé Président de la Commission.
Oui, espèce d’écervelée, je connais des coins où une affirmation de cette immense portée philosophique t’aurait amenée à expirer sous un tas de cailloux…
16:40 | Commentaires (9)
mardi, 16 avril 2013
Le petit condor. Du moins devrait le faire…
J’aime bien me complaire de temps à autre à écouter certains intellectuels. Ils me donnent parfois l’impression d’être intelligent.
Deux raisons opposées me conduisent à cet état de béatitude, de contemplation de ma brillance cérébrale.
Il arrive que j’aie affaire à un brillant intellect qui a de surcroît le talent de savoir transmettre son savoir. Après son exposé, j’ai l’impression d’être devenu intelligent.
J’ai compris ! Ce que vient de dire cet esprit brillant est entré sans problème dans un cerveau habituellement endormi !
Grâce à lui, je viens d’entrer dans la catégorie des gens intelligents.
Il y a heureusement le pendant de cet intellectuel. Cet autre « expert », je ne citerai pas pour éviter de dire du mal d’un certain nombre « d’intellectuels » connus, genre A.Minc.
Ceux-là, comme le précédent, me donnent l’impression d’être intelligent. Bon, la raison en est différente.
Ceux-là ont cette particularité intéressante quand on doute de ses facultés intellectuelles : Les démentis régulièrement infligés par les faits à leurs assertions ne les empêchent jamais de continuer à donner des leçons.
Si on est sensible à ce genre de comique, on a rapidement l’impression de comprendre le monde. En tout cas bien mieux qu’eux.
Tout cela commençait à me lasser.
Se découvrir intelligent avec régularité est satisfaisant pour l’ego, certes.
Mais « l’ennui naquit un jour de l’uniformité ». Il me fallait gravir un échelon dans l’organigramme de l’importance pour l’espèce.
C’est fait depuis hier.
Je suis devenu un génie.
J’ai entendu la façon de s’exprimer de Justin Bieber.
L’intelligence est relative, certes, il s’agit surtout de se comparer à ceux dont les media nous causent le plus.
C’est l’avantage de la « Web society », on y est génie pour pas cher.
Ceux dont on parle le plus sont ceux chez qui on a confondu « creux » et « profond ».
Aaaahhh… Le poids de la vacuité…
10:32 | Commentaires (4)
lundi, 15 avril 2013
Soudain, un nain connu vous offre des pleurs...
Pour faire pendant à la note d’Heure-Bleue, il me vient à l’esprit que voir nos gouvernants se livrer à un concours de pauvreté est de peu d’intérêt.
Ce qu’on leur demande est d’être honnête et de faire leur job de gouvernant efficacement. De se rappeler comme Hugues Capet « Qui t’a fait roi ? » et ne pas se contenter de profiter des avantages offerts par leur position pour se consacrer exclusivement à l’organisation de leur prochaine réélection.
Quant à leur patrimoine, peu me chaut.
Je me rappelle seulement que ce n’est que depuis quelques années que les élus voient leurs revenus soumis à l’impôt.
Ce qui peut expliquer le patrimoine conséquent de certains hommes ou femmes politiques qui ont attrapé de la corme aux fesses à force d’user les sièges du Parlement ou du banc des ministres.
Certains, depuis près de quarante ans, sont élus. Nombre de ceux qui sont sous les projecteurs aujourd’hui ont, pendant ces années, perçu de substantielles indemnités sur lesquelles ils n’ont pas versé un centime au fisc tandis qu’ils vivaient « gratuitement », logés, nourris, blanchis et transportés aux frais du contribuable.
Ces indemnités, versées sans contrepartie fiscale, autant dire de l’argent de poche, leur ont permis d’acquérir un patrimoine souvent conséquent.
Ce n’est pas cela que je leur reproche. C’est plutôt que certains ont estimé insuffisants ces revenus pourtant copieux. Insuffisants au point de chercher un revenu d’appoint de façon douteuse et de cacher cet autre revenu pour éviter d’en reverser l’impôt dû par tout un chacun.
On nous parle sans cesse du modèle nordique. Essentiellement pour nous faire remarquer que l’impôt y est plus élevé qu’ailleurs.
On se garde bien de nous dire que le premier ministre ou député venu prend le bus pour aller faire son boulot de ministre. Que s’il veut une voiture avec un chauffeur, il paie le tout sur ses deniers. La voiture, le chauffeur et le pétrole. Et ils paient leur loyer, ou leurs impôts fonciers quand ils sont propriétaires. Ils vivent de leur travail, en somme, comme leurs concitoyens.
On a vu il y a quelques années un ministre démissionner en Suède. Elle s’était trompée de carte de crédit et avait usé de celle du gouvernement pour un paquet de couches pour son bébé tout neuf.
Quand je vois les circonlocutions ampoulées de nos élus pour tenter d’expliquer que quelques centaines de milliers d’€uros, « ça va ça vient » sur un compte ouvert en Suisse puis émigré à Singapour, surtout par le ministre chargé de réprimer la fraude et l’évasion fiscales, je me dis qu’on a plus affaire à des imbéciles amoraux qu’à des bandits.
Bref, ils me font honte…
10:35 | Commentaires (6)
dimanche, 14 avril 2013
Je n’ai pas vu Boudin…
Mais ça:
Et ça, c’est du vrai ! C'est un ciel de Boudin, ça ! De la vision de Parisien qui sait quoi et où regarder quand il est dans le bus.
D'ailleurs si vous cliquez sur l'image, vous verrez mieux ce qui attire votre Goût à travers la vitre de son bus.
Car, pendant que notre vieux con dégoise, torturant la mamie bien élevée, quand j’arrête de rire, je regarde par la vitre et photographie ce qui me ravit. Emilia-Celina me demande régulièrement « et tu te rappelles tout ça ? »
Bien sûr ! Et qu’est-ce que ça fait ?
Mais ça fait des souvenirs, Emilia-Celina, des souvenirs !!
Et ça ravive ceux plus anciens.
Si je me souviens des jours anciens, je ne pleure pas.
Du moins pas en public…
09:28 | Commentaires (7)
samedi, 13 avril 2013
Le printemps n’est pas là, le Bon Marché, oui.
Vous avez tous entendu parler de la campagne de Russie, rendue inoubliable par le célèbre épisode de la Berezina.
Eh bien imaginez un instant qu’il arrive quelque chose de semblable à votre serviteur.
Non, je n’ose plus vous appeler « lectrices chéries », une d’entre elles, traîtresse, vient de me chambrer sur son blog. Les couloirs du Web sont comme ceux de l’Assemblée, on y risque le coup de poignard dans le dos à chaque lien…
Donc, il nous vint à l’idée, Heure-Bleue, l’autre blogueuse qu’on aime et moi, d’aller arpenter les salles du musée Jacquemart-André pour y voir l’exposition consacrée à Boudin.
D’expo il n’y eut pas. L’entrée des musées est désormais soumise à des règles voisines de celles qui régissent l’accès aux salles de biologie dites « de niveau L3 », des trucs où on risque de choper des affections horribles rien qu’à regarder la porte.
Voui mes chéries ! L’accès à un musée est assorti de « procédures » sévères dont on eut aimé qu’elles s’appliquassent à l’accès aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Nanti de sa carte de bancal assermenté, votre Goût adoré s’est pointé sous l’œil courroucé de la foule qui patientait, à l’entrée du musée, accompagné de son accompagnatrice à la scène et à la ville, et de notre amie.
Là, j’eus droit à une explication sur le droit à une accompagnatrice et pas la copine du bancal par un des deux vigiles préposés au respect du règlement. Je pus même faire appel à l’intelligence, ce qui est toujours un pari risqué quand on a affaire à un vigile mais ça marcha. Il nous conduisit à la caisse sous les regards furibonds de ceux qui patientaient. Leur présence hostile empêcha sans doute la dame de nous laisser entrer car malgré un talent de négociateur chevronné, rien n’eut raison de sa folie réglementaire. Nous sommes donc allés malgré tout jusqu’au salon de thé du musée où une queue quasiment soviéto-brejnevienne nous empêcha d’entrer.
La chance aidant, nous sommes ressortis et là nous attendait une « giboulée d’avril » –Oui, de nos jours, plus personne ne tient les délais- particulièrement drue. Nous dûmes attendre un bon moment que les gouttes s’espacent suffisamment pour nous permettre d’atteindre l’arrêt du bus qui nous emmena au Bon Marché.
Là, il y avait nettement moins de monde qu’au musée.
Il y avait pourtant largement autant d’antiquités…
Evidemment, nous y allions pour boire un café, il était donc normal que la cafeteria soit fermée pour cause de travaux. Tenace, j’ai appris qu’il y avait une cafeteria de remplacement à un autre bout du magasin.
Hormis ce court intermède agréable, une autre catastrophe nous attendait. Non, pas à la Grande Epicerie où l’éducation est un lourd handicap quand on se heurte à des gens qui semblent penser que l’épaisseur de leur porte-monnaie est une preuve de savoir-vivre suffisante et les dispense des manifestations habituelles d’icelui.
Une cerise blette sur ce gâteau amer finit quand même par déclencher un fou-rire irrépressible chez votre Goût préféré –si, si, Mab-.
Dans le bus qui nous ramenait à la porte de Champerret, nous avons vu une dame, condamnée par sa bonne éducation, contrainte à supporter le monologue interminable et incroyablement chiant d’un vieil emmerdeur.
De la station Sèvres Babylone à la Place Pereire il n’a pas cessé un instant de parler.
Le fou-rire m’a saisi quand Heure-Bleue, avec l’indulgence que vous lui connaissez, a dit à voix assez haute « Mais il est soporifique ! Et on ne peut même pas dormir parce qu’il parle trop fort ! ».
Vous croyez qu’il aurait baissé le ton ou cessé ? Que nenni ! Jusqu’à la Place Pereire, il a persisté.
Mais je ne lui en veux pas, un fou-rire est toujours bon à prendre, fut-il déclenché par la dureté du sort…
09:23 | Commentaires (4)