mercredi, 28 juillet 2010
Les Tricheurs…
Bignole comme vous me connaissez, je me suis précipité sur la une qui me dit que la compagne de Belmondo porte plainte contre la police belge qui l’a balancée à notre Bébel national.
Cette égérie intéressée n’est pas contente du tout que les écoutes téléphoniques semblent démontrer que c’est plus son patrimoine que son physique quelque peu décati qui suscite son intérêt.
Chose courante, certes, mais qu’on évite de dire tout haut, surtout à son ex et après avoir été mise sur écoute pour cause de mouvements d’argent suspects…
L’avocat de notre Mme de Merteuil au petit pied s’élève contre un « procédé déloyal ».
Un peu comme si, dans le métro, on assistait à une saynète du genre « Attention Madame, le monsieur assis à côté de vous est en train de vider votre sac à main dans ses poches. »
Et le pickpocket de s’exclamer « Ouais !!!! C’est dégueulasse ! C’est un procédé absolument déloyal ! »
C’est en substance ce qui semble se passer dans l’affaire qui me tombe sous les yeux.
11:43 | Commentaires (9)
jeudi, 22 juillet 2010
Quand la police est mal à droite
Un nouveau délit vient d’apparaître dans l’arsenal de la lutte contre la délinquance.
Après la délinquance en col blanc, la délinquance en culotte blanche est visée.
Il était temps.
Un délit d’une ampleur gravissime vient d’être commis et dûment verbalisé, qui renvoie le conflit d’intérêt entre la position de trésorier d’un parti politique au pouvoir, un bailleur de fonds au même parti et le rôle de ministre du budget de l’Etat dans les limbes de la faute vénielle.
En effet, le délit qui va, au train où vont les choses, bientôt passer dans la catégorie des crimes passibles de la cour d’assises, consiste en un « délit de miction sur voie publique ».
D’une écoute attentive de l’information il découle que le père d’une petite fille de trois ans a cru bon de déculotter la fillette au pied d’un arbre pour qu’elle satisfasse une envie pressante.
Les enfants coûtent certes, cher à l’entretien, mais je n’imaginais pas un instant que faire pipi au pied d’un arbre quand on a trois ans pouvait coûter jusqu’à 450 €uros aux parents…
Je sais bien que, à voir se tarir les ressources de l’état pour cause de bouclier fiscal, il faut bien trouver des sous ailleurs, mais récupérer un demi mois de SMIC auprès des parents des gosses qui font pipi contre un arbre, et probablement dans les caniveaux, me fait un peu honte de la part d’un gouvernement qui vient de claquer 176 millions d’€uros dans un avion inutile et aménagé luxueusement pour des questions d’ego démesuré…
12:41 | Commentaires (11)
lundi, 12 juillet 2010
L'odalisque du Louxor
Finalement, le slogan avait raison, qui aboyait sur les murs en Mai 68 « La publicité vous prend pour des cons, la publicité vous rend cons ! ».
J’en veux pour preuve la promotion d’un film qui s'affiche en quadrichomie sur les flancs des bus et que voici.
L’aimable couillon, pardon, « le professionnel de la communication », qui nous a concocté cette merveille se serait donné la peine de jeter un coup d’œil sur un dictionnaire, voire simplement sur Wikipedia, ça aurait foutu sa campagne de réclame par terre illico.
Il y aurait appris, entre autres informations sur ce goinfre, que le piranha est un poisson d’eau douce et que par conséquent sa référence épaisse à une chanson de Serge Gainsbourg avait toutes les chances, au mieux de tomber à plat, au pire de soulever l’hilarité générale…
A moins qu’il ne sache pas non plus que « sea » signifie « mer » en rosbif.
Ce qui ne me surprendrait pas outre mesure, ayant constaté depuis longtemps que ceux qui émaillent à plaisir leur conversation d’anglicismes qui ne sont souvent que des barbarismes connaissaient assez peu la langue de Shakespeare.
14:19 | Commentaires (9)
mercredi, 30 juin 2010
L’insoutenable légèreté de l'autre...
Ou quand le sens de l'Etat devient le sens des affaires...
Aujourd’hui, foin de choses graves comme le langage des jeunes Anglais dans les rames du Métropolitain.
Non, plus de remarques sur la gravité des effets pervers du jeunisme ambiant, qui conduit les femmes à mal ravauder un physique qui était finalement plus supportable avant les modifications.
Non, ce mercredi je serai plus léger.
Vous rappelez vous « l’Affaire Aranda » ?
Cette vieille affaire dans laquelle fut vilipendé, non le coupable du scandale mais celui qui l’avait dénoncé ?
Eh bien, je sens poindre une histoire du même ordre.
J’apprends ce matin que « Le Canard Enchaîné » et le site « Mediapart » ont dévoilé des choses qui normalement devaient rester cachées.
Que croyez vous que sont les réactions du parti auquel appartient le personnage mis en cause ?
Eh bien, d’une façon qui me surprend à chaque bien qu’elle soit habituelle, le parti hurle à la trahison !
« Il y a une taupe dans le parti ! » pleure-t-on dans les couloirs de l’Assemblée.
« Un traître renseigne la presse ! » gémit un autre dignitaire.
« Et en plus il a des billes ! » s’effraie à juste titre un troisième.
« Nous assistons à une véritable tentative de déstabilisation » pleure le Premier Ministre.
Bref, le fautif n’est pas celui dont le comportement est sujet à caution.
Le coupable est celui qui ose le dire.
Il faut dire qu’après avoir multiplié son salaire par près de trois et s’être payé un avion de 176 millions d’€uros avec nos bons sous de contribuable, notre chef n’a pas l’air trop malin avec des remarques du genre « faut pas utiliser l’argent de l’état pour fumer des cigares qui coutent un œil».
Je ne dirai rien de celui qui nous explique depuis de longs mois que le vieux coûte cher et en plus vit trop longtemps et que ce n’est pas avec les salaires versés à ceux qui ne sont pas au chômage qu’on va pouvoir assurer les retraites.
Je le laisse tranquille avec une sombre histoire de chèque délicate à expliquer.
Et quand on pense que c’est cet aréopage de tartuffes qui nous exhorte à être honnêtes et économes et veut nous raboter des retraites déjà maigres pour éviter de piocher dans le bas de laine des experts de l’évasion fiscale…
On a beaucoup glosé sur l'ENA.
C'est seulement parce qu'on ne connaisssait pas l'état version HEC...
09:02 | Commentaires (6)
lundi, 28 juin 2010
Perrette et le poteau laid…
Ce matin, je suis allé voir l’administratrice de mon bailleur afin qu’elle ne m’estourbisse point pour cause de brièveté excessive de préavis.
Ce pauvre bailleur a déménagé trois fois depuis que je lui verse des sous chaque mois.
Je dois lui en verser trop puisqu’à chaque fois, son exil l’emmène dans un quartier plus huppé que le précédent.
Il est passé du quartier des assurances à celui de l’Opéra puis vient de franchir une étape en allant du côté de l’Elysée.
Après être passé de l’opulence à la richesse, il se dirige à grands pas vers la fortune.
Avec mon argent…
Et me voici rendu là où mon propos m’amenait.
Il y est encore question de filles.
Le métro qui m’emmenait vers ma sangsue, comme tous les matins de beau temps dans ces quartiers, était rempli de jolies femmes.
Et de gamins pas forcément éduqués de la bonne manière…
Face à moi, deux adolescents. Ils jouaient sur leurs portables en échangeant quelques mots dans une langue qui, quoique venant d’outre Manche n’était absolument pas celle de Shakespeare.
Soudain, à la station Saint-Augustin, une fois les portes refermées, dans un élan irrépressible, le gamin face à moi dit à l’autre « Eh ! Guess her muff »…
Obéissant à l'injonction, je me retourne donc et, effectivement, on pouvait légitimement se poser la question.
Il y avait maintenant dans la rame, telle Perrette, légère et court vêtue et agrippée au poteau une « bombasse » comme disent les djeun’s…
En me voyant me retourner, les deux gamins mirent la main devant leur bouche, se rendant compte que la remarque n’était pas, hélas, aussi mezzo voce que la bienséance l’exigeait.
Pire encore, ils pensaient, l’esprit farci de légendes concernant l’inaptitude gauloise à la polyglottitude, que personne ne saisirait l’essence de leur fascinante remarque.
Quant à moi, ce blog étant destiné à des yeux bien élevés à défaut d’être chastes, je me garderai bien de vous le traduire...
12:02 | Commentaires (5)