Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 01 juin 2010

Tous les péchés d’Israël.

L

e monde soupire enfin, il a une bonne excuse pour ne pas parler de « la crise ».
Mieux, il a trouvé un coupable. Un qui a l’habitude, en plus. Le pied, quoi…

Le juif étant entraîné tout petit à la culpabilité,  c’est quasiment péché de tirer sur cette ficelle,  mais il est si difficile de résister. Surtout à la tentation. Et plus encore quand ça donne bonne conscience pour pas cher à celui qui accuse.
Quant à moi, je remarque assez benoîtement qu'Israël a commis en l'occurrence quelques erreurs.
Le problème n’étant pas que ce sont des erreurs mais qu’elles sont assez voyantes.

- Quel que soit le but visé, on évite d'attaquer des bateaux dans les eaux internationales (c'est quand même de la piraterie).
- Casser les hélices des bateaux aurait suffi, les remorquer jusqu'à Ashdod aurait été plus aisé et plus discret que tirer dans le tas.
- Des soldats de métier qui tirent sur des civils dans les eaux internationales est du plus mauvais effet.
- Invoquer après coup l’appartenance des passagers à Al Qaeda est tout de même un poil audacieux dans la mesure où les bateaux embarquaient quelques députés européens.
- On évite de dire que « la censure militaire interdit de donner les informations », après, invoquer la démocratie prend un côté Tartuffe assez risible.
-Et surtout, on muselle sa presse, ça évite qu’elle se déchaîne et ricane sauvagement sur « l’armée la plus morale du monde », même le Jerusalem Post (l’équivalent de notre Figaro avec Frédéric Lefebvre en éditorialiste) y est allé de sa critique.

Bref, ce fut une opération mal préparée, mal embarquée (!) et qui a mal tourné.
Cela dit, comme d’habitude, les détracteurs les plus virulents ne sont pas les mieux placés pour en faire la remarque.
Traiter d’assassins, de nazis et autres noms d’oiseaux, les militaires israéliens pour avoir tué une dizaine de civils est certes compréhensible.
Ça l’est moins venant de gens qui ont pris la détestable habitude de considérer comme un fait d’armes remarquable de tuer régulièrement par dizaines des gens qui se rendent bêtement au boulot en bus…
Bon, à part ça on ne va quand même pas être surpris des agissements d’un gouvernement d’extrême droite. Ils ont l’habitude de ne pas régler les problèmes en tirant d’abord.

J’accorderai néanmoins un certain crédit à MM Netanyaou, dit « Bibi » et Avigdor Lieberman (le mal nommé…), ils ont en effet le mérite de nous déclasser.

Nous avions la réputation (méritée) d’avoir la droite la plus bête du monde.
Maintenant c’est la droite israélienne…
Notre chef va encore pouvoir se vanter d’avoir amélioré notre image...

 

vendredi, 28 mai 2010

Les zéros sont fatigants.

L’ex-DRH dont je vous ai récemment parlé le confirme : « Je le vaux bien ».

Cet inénarrable champion de l’égalité de tous devant l’effort, prêt à faire payer un peu plus les riches pour préserver les très riches, se rebiffe à la radio ce matin contre la tentation carrément gauchisante de faire que tous, et pas seulement les va-de-la-gueule, fassent des économies.

En effet, que nous dit-il ? Eh bien ceci, selon Le Post:
« 
Non, il ne faut pas baisser le salaire des ministres ! » déclare-t-il.
Et il ajoute :

« Les ministres ont la rémunération la plus élevée des hauts fonctionnaires, donc, si vous commencez à baisser le salaire des ministres, immédiatement vous baissez le salaire des hauts fonctionnaires. Si vous baissez le salaire des hauts fonctionnaires, il n’y a pas de raison de ne pas baisser le salaire de tous les fonctionnaires. Nous ne voulons pas baisser le salaire de tous les fonctionnaires. Par contre nous voulons faire un certain nombre d’économies importantes (...) Moi je fais des efforts au Ministère de l’Education nationale ».
On voit bien là pourquoi il préfère que les élèves fassent du sport, sinon ils remarqueraient trop facilement que l’argumentation de leur ministre en a fait bouler plus d'un au bac philo…
Outre le fait que cette andouille ne sait même pas qu’un ministre n’est pas un fonctionnaire, fût-il « haut », on a tous pu apprécier en effet que la diminution du nombre d’enseignants remplacés par des flics à allégé financièrement le budget du Ministère de l’Education Nationale et alourdi celui du Ministère de l’Intérieur.
Donc, à la lumière de ce qu’on peut constater, pour éviter un effet domino qui peut s’avérer désastreux -surtout électoralement-, il semble qu’il vaille mieux envoyer au Pôle Emploi les ressortissants de « la France d’en bas » et en diminuer les salaires…
Et donc, selon notre champion de l’économie pour les autres, pour éviter de diminuer les salaires les plus faibles, il faudrait préserver les revenus les plus élevés.
Et si un brin de justice voulait que les revenus les plus élevés diminuassent pour augmenter les salaires les plus faibles ?
Ah bon ? Je rêve ?

 

 

mardi, 25 mai 2010

Contre le comportement d’Evian, lot de Vichy…

HIS1027.jpg

Maréchal, nous revoilà…
Notre ex-DRH de  chez « je le vaux bien » a trouvé une nouvelle  méthode pour améliorer l’éducation de notre progéniture.
Le sport à haute dose.
Compte tenu du fait que c’est déjà largement pratiqué, vu que les gamins passent plus de temps à aller à pied au stade ou à la piscine qu’ils n’en passent à courir sur la piste ou dans l’eau, ça ne va pas changer grand'chose.
En plus, dans l’esprit de ces sportifs en bureau, vous pariez qu’il traîne quelque chose du genre «pendant qu’ils courent, ils ne pensent pas, c’est déjà ça » ? 
Vous allez voir que d’ici peu il va relancer les fameux « chantiers de jeunesse » d’une époque qu’on espérait révolue.
Tous ces futurs délinquants seront en rang, le cheveu en brosse, l’œil fixé sur la ligne bleue des Vosges et le bâton de gymnaste fièrement tenu à main droite.
Bon, ils ne seront pas tous blonds, mais rien n'est parfait.

C’est bizarre comme cette crainte panique du comportement déviant apporte son lot de vichystes dans ses bagages…
Il n’y a décidément rien de nouveau chez nos « modernes ».

 

jeudi, 20 mai 2010

Le disque dur, très dur, dure…

Je vais chercher un composant dans la voisine boutique où je me fournis habituellement en pièces d’ordinateur.
J’attends ma facture quand un homme entre, un peu essoufflé,  « J’ai oublié ma mémoire chez vous ! » dit-il.

Et votre serviteur, toujours prompt à se mêler de ce qui ne le regarde pas et mu par l’envie irrépressible de sortir une ânerie, de s’exclamer « Mais alors, comment avez-vous pu vous le rappeler ? ».

J’eus droit à un regard oscillant entre le vide et l’hostilité jusqu’à ce que la lumière se fasse.
Le client resta interdit puis hocha la tête un moment et finit par dire « Aaaahhh, ouais… joli… »

Ce qui prouve que la rapidité des systèmes de gestion de base de données est  inégalement répartie et reste pour certains nettement en faveur de l’ordinateur.

mardi, 18 mai 2010

Le pyjama, hélas, tique…

J’ai l’intention de vous entretenir aujourd’hui d’une grave question.
Combien de temps durent vos pyjamas ?
Dans le temps que les tièdes zéphyrs agitaient légèrement les boucles mon auguste front nimbé de lumière, je regagnais alors, dans la tiède lueur vespérale, ma couche, « beau et sans ornement, dans le simple appareil d’un apollon qu’on vient d’arracher au sommeil », pour paraphraser machin avant que comme pseudo il ne prenne Racine…
Puis, l’âge venant, je me parai pour l’occasion d’un caleçon, pour éviter que le visiteur impromptu ne fusse obligé de chausser des lunettes de soleil.

Un séjour à l’hôpital modifia la donne.
Afin d’éviter au personnel féminin  la tentation bien compréhensible de vérifier la douceur de ma peau, voire, sous couvert d’examen médical indiscret, de s’assurer de la validité du réflexe masculin lorsque l’homme, chez qui le cochon ne sommeille pas toujours, est soumis à la vue d’un sein délicatement… Bon, ce n’était pas le propos.

La question était la suivante : Combien de temps durent les pyjamas ?
Car, pour ce court séjour, Heure-Bleue acheta trois pyjamas.
Pour moins d’une semaine !
Elle m’a fait penser, dans cette histoire, à ma mère qui, pour les « trois jours » (un jour et demi à Vincennes) de son petit enfant chéri sursitaire lui prépara un sac, lourd comme la conscience de Caïn, qui aurait été largement suffisant si j’étais parti pour huit ans au Vietnam.
Trois pyjamas ! Pour un total de quatre jours et demi !

Et voilà que, plus de quatre ans après, il en manque près des deux tiers.
Et non, il ne manque pas deux pyjamas, non, il manque une poche par ci, un bouton par là.
Une veste à disparu tandis qu’un pantalon sorti d’on ne sait où, me tombe sur les chevilles dès mon lever –par un de ces miracles bizarres de la technologie textile chinoise, il est de la taille XXL tandis que la veste est de la taille L-

Une veste par ailleurs superbement décorée d’une déchirure béante à hauteur de la poche gauche, due probablement à une poignée de porte, erre sur mes larges épaules, veuve d’un pantalon qui aurait de toute façon eu bien du mal à cacher la fermeté de mes cuisses pour cause d’élastique hors d’usage.

Donc, en un peu plus de quatre ans, je me trouve réduit à enfiler des hardes par les matins frais de printemps parce que ces fichus pyjamas sont tous en ruine, déchirés de partout, quelques boutons pendant lamentablement au bout de bandes de tissu déchiré.
Quant aux pantalons, ceux qui restent, ils ont une fâcheuse tendance à m’arriver sur les chevilles dès que j’entame la préparation du petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Et quand on va au Monop’, nous pensons toujours à acheter, elle un cabas, moi un journal.
Jamais un pyjama…