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dimanche, 21 février 2010

JO le taxé.

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Parmi les (nombreuses) choses qui m’agacent on trouve, pêle-mêle, Laurence Parisot qui m’explique doctement que si nous étions moins payés au travail et mourions tôt après une courte retraite de misère les entreprises seraient compétitives, notre énervé énervant quand il parcourt le pays en faisant campagne pour un seul parti (le sien, alors qu'il est un peu censé nous représenter tous, bon, j'aime autant qu'il ne me représente pas, j'ai honte de lui), et enfin (j’en ai oublié beaucoup mais ça fera des sujets pour d’autres notes) les Jeux Olympiques !!!

Non seulement on y prend une gamelle quotidienne, mais le peu de choses que je voudrais voir à la télévision est masqué par ces rodomontades d’avant épreuve et les gémissements d’après épreuves.
Je veux voir Barnaby ! J’en ai assez d’entendre gémir des champions qui se sont vautrés lamentablement et qui justifient leur gamelle avec des excuses de gamin du genre « je m’étais pété un cil juste avant de boucler mes skis, ça m’a déséquilibré » vous voyez le niveau et le genre…
On m’a retiré le peu d’émissions que je regarde pour les remplacer par des épreuves perdues d’avance, sous des cieux gris, dans un climat déprimant, dans un pays où on se pèle huit mois sur douze et dont les participants qui devraient faire notre renommée passent plus de temps à plat ventre ou à quatre pattes que sur leurs patins ou leurs skis.
Et en plus la télévision use du bon argent de la redevance pour payer des droits de retransmission monstrueux au lieu de diffuser des choses intéressantes, comme Arte par exemple.

Vous savez bien, la seule chaîne avec 2% d’audience réelle et des scores soviétiques dans les sondages (ils ont bien raison d’avoir honte de regarder TF1 mais c’est pas beau de mentir, moi je m’en moque, je ne regarde jamais TF1 !).
Il faut dire que c’est la seule chaîne à oser programmer à une heure de grande écoute un film japonais en VO avec un commentaire en voix off en polonais, sous-titré en hébreu et dont l’action principale consiste à regarder pousser un arbre…
Bref, virez moi tous ces sportifs qui ne deviennent à peu près bon que quand ils sont payés plus cher que le PDG de Total et évitent l’impôt y afférent et sont désespérément mauvais quand ils jouent gratos !

vendredi, 19 février 2010

Forçat un jour, forçat toujours...

 

Hier, Heure-Bleue, m'estimant assez remis de mon étripage, décida de me faire reprendre mon entraînement boutiquier hebdomadaire.
Après une convalescence courte, à peine quatre ans, mais reposante -malgré quelques entorses aux recommandations de la Faculté, je m'étais bien habitué à peaufiner mes techniques d'évitement de l'effort- je fus de nouveau soumis à la torture du lèche-vitrine hebdomadaire.
Heureusement, certaines boutiques offrent parfois à l'occasion un délassement bienvenu.
Telle cette boutique de la rue de Rivoli qui ne vend -plutôt essaie de vendre- que des choses inachetables, où, par on ne sait quel caprice du destin on se pose
la question: quel est le plus kitsch, du vendeur ou de ses marchandises ?
Imaginez un humain, de sexe ambigu (il apparut plus tard que c'était un garçon) maquillé comme une voiture volée, avec une couche de fond de teint suffisante pour recrépir l'Hôtel de Ville.
Il avait probablement optimisé les opérations de préparation de façon à pouvoir aller directement au Dépôt en sortant du boulot...
Imaginez ensuite les murs couverts de...j'allais dire de peintures ! Non, de toiles censées donner une idée du talent de Monet. Je pense à Monet car une toile m'a frappé, on y distinguait, près du fameux petit pont du jardin de Giverny, les non moins fameux nymphéas.
A quelques détails près cependant: Vous vous rappelez sûrement avoir vu ces tableaux vendus sur les trottoirs, riches de couleurs empruntées au nuancier Stabilo-Boss.
Eh bien imaginez Monet "revisité" selon la terminologie d'aujourd'hui, fertile en barbarismes et mauvaises traductions d'américanismes, vous aurez une idée de ce qu'a subi l'impressionnisme dans cette boutique.
Une heureuse initiative de la direction m'a toutefois permis d'avoir mon fou-rire quotidien, dont on dit que c'est meilleur pour la santé qu'une dose d'oméga-3 (qui vous fout un repas en l'air aussi efficacement qu’un plat Weight Watchers).
Au dessus de chaque groupe de ces petites toiles une affichette au format A4 indiquait dans une police de caractères péremptoire
"Reproductions Originales".

 

dimanche, 14 février 2010

Une saison en enfer

« Minou, j’ai mal à l’autre épaule ! »
C’est là que ça a dérapé.
Je n’aurais peut-être pas dû remarquer, du moins pas à haute voix  « Heureusement que tu as deux épaules, comme ça c’est pas toujours la même qui est maltraitée… »

Toujours est-il que ce dimanche, qui aurait pu commencer dans la mièvrerie habituelle de la saint Valentin ressemble peu à peu à une réplique à Haïti.
Il y avait déjà eu cet accroc, à propos de ce que je prétends être un bégaiement de la pensée chez Heure-Bleue tandis qu’elle, avec sa mauvaise foi légendaire, prétend que je souffre de bégaiement des oreilles à propos d’une sombre histoire de petit déjeuner qui arrive trop tôt devant une Heure-Bleue qui réussit ce prodige : M’engueuler en dormant…

J’aurais pu lui susurrer la guimauve de Rosemonde Gérard (comment peut-on s’appeler Rosemonde…) je préférai me taire prudemment en récitant in petto « Elle dort dans le soleil, la main sur la poitrine, tranquille » et si elle continue, elle va avoir deux trous rouges au côté droit…

vendredi, 12 février 2010

Lettre ouverte à Google.

                                         Cher monsieur Google,

Je vous aime beaucoup, j'aurais néanmoins à vous faire part d'une divergence de goût entre vous et moi sur les encarts publicitaires qui me sont adressés et que je lis parfois en arrivant sur le Web.
Je n'ai rien contre les propositions (qui ne sont hélas, pas d'ordre sexuel) qui m'enjoignent d'acheter mes livres chez Amazon plutôt que chez le libraire de ma rue qui n'aura jamais les honneurs de votre publicité.
Je n'ai rien non plus contre les offres de CD à prix cassés qui vont achever le dernier disquaire du bas de ma rue (d’ailleurs, c’est fait, il est remplacé par une « boutique à shtuyot »).
J'adorerais aller peaufiner mon mélanome pourvu que ce ne soit pas sur les plages que vous me vantez.
En revanche, j'aimerais que vous cessiez de m'expliquer que, pour éviter des frais à la municipalité au cas où je mourrais indigent, je dois ab-so-lu-ment souscrire à une convention obsèques qui me permettra de passer l'arme à gauche en étant en règle avec les pompes funèbres à défaut de l'être avec ma conscience.
Je ne suis certes plus de première jeunesse, un peu de tact ne nuirait pourtant pas.
Je n'apprécie que modérément que l'on me fasse remarquer que j'ai fait le plus gros.
Heure-Bleue n’a déjà que trop tendance à dire que je ne vais pas tarder à lâcher la rampe, j'aimerais autant qu'elle ne soit pas soutenue par quelqu'un que je paie, de façon indirecte, certes, mais que je paie tout de même.

Vous me donnez l'impression d'être le dernier wagon, celui qui fait dérailler le train. Vous savez, celui qu'il suffit de retirer pour que tout aille mieux. Déjà, les adeptes de la sauvagerie en matière d'assurances remarquent que l'assuré "consomme" autant de soins dans sa dernière année que dans toutes les années précédant cette dernière année - les salauds, on les entend penser comme celui qui veut retirer le dernier wagon - j'aimerais donc que vous ne les confortiez pas dans la voie funeste qui me conduirait directo à la tombe, et en me faisant payer d'avance !!

 

Continuez donc à me proposer des livres, des disques, des plages (avec vahinés SVP)
des spectacles (drôles et gratuits si possibles) des voyages (dans des avions en bon état, même si c'est plus cher), mais de grâce, plus de couches anti-fuites pour vieux incontinents, plus de cercueils et surtout plus d'enterrement payable d'avance !

 

Merci.

 

dimanche, 31 janvier 2010

Le manque

Je me rappelle ce moment d’avant repos de tout boulot.
N'ayant, au bout du compte, que peu de choses à raconter, je me force à raconter une anecdote sans goût du temps d’avant.
Bref, l'année précédente, je me trouve un jour sans ressort. Les travaux à rendre me fondent dessus comme le beurre abandonné sur la table.
Les travaux, tout comme le beurre, sont abandonnés lâchement...
Une épouvantable flemme me cloue face à mon PC, le code que je concocte ne demande qu'à ne pas marcher.
Sûr que mon donneur d'ordre refusera de me donner l'avance grâce à laquelle le bout du tunnel se rapprochera, et surtout les vacances.
C'est d'accord, ce rat n'aura pas totalement tort.
Je m'y colle, tout de même un effort sera rentable, ça me permettra, d'une part de me secouer, d'autre part de prendre ces vacances tant attendues.

C'est un texte ennuyeux, fort heureusement très court.
Ce texte est même franchement mortel, non ?
Pourtant quelque chose manque, outre un semblant d'allant.

(ceux pensant "le talent" ne seront pas comptés...)
Trouverez-vous ?