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vendredi, 13 mars 2009

Chut ! Les murs ont des oreilles.


Les ordinateurs aussi.
Nozélites feraient bien de s'inspirer d'au moins deux proverbes:
- Quand on ne veut pas entendre dire du mal de soi, on n'écoute pas aux portes.
- Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir.
Je viens en effet de lire sur lemonde.fr un article concernant une plainte de la Madame Nozélite préposée à la famille contre des gens qui ont émis des commentaires désobligeants à son encontre sur Dailymotion et Youtube.

J'y ai appris que ces sites se contentaient généralement de supprimer les commentaires litigieux sur simple demande de la personne visée.
Là où je suis surpris, c'est que ces sites puissent, sans autre forme de procès (!), communiquer directement à la police, sur simple injonction d'un membre du gouvernement, tous les moyens d'identifier le souscripteur de l'abonnement Internet.
Souscripteur qui n'est pas forcément "l'émetteur indubitable" du commentaire, ouvrant ainsi la porte à de nombreuses bavures judiciaires.
Je n'ose soupçonner, ne serait-ce qu'un instant, ces sites de pratiquer ce qui fut reproché à Ya..oo, lequel aurait pris dit-on, la mauvaise habitude de "balancer" à la police chinoise ceux qui ne partageaient pas l'idéal démocratique du Parti Communiste Chinois et le faisaient savoir via Internet...

Quelles pressions ont donc été exercées sur ces sites ?
Nozélites n'ont donc pas de boulot ?
Rien de plus important en tout cas que naviguer sur Internet, à la recherche de ce qu'on peut bien dire d'eux ?
Et n'accepter que des commentaires élogieux ?
J'aurais pourtant juré qu'ils avaient du pain sur la planche, compte tenu de la situation particulièrement brillante du,pays, coincés que nous sommes entre un chômage croissant et endémique, une protection sociale à tendance évanescente et une éducation malade de réformes "économistes",..

mercredi, 11 mars 2009

Des spots éclairés

Outre les jouets, les habits, inondés de lumière par des spots aveuglants qui empêchent d'en voir les défauts, sont une manne, les femmes, menées par une maladie génétique endémique, persistant à jouer à la poupée jusque tard dans leur vie.
Le flot des cadeaux à la Merveille coule donc toute l’année mais avec une crue autour de la date de son anniversaire.
Je fus la cible de ce jeu des cadeaux, pervers autant que féminin, il y a peu.
On croit habituellement que le seul inconvénient de la mode, c'est que ça se démode.
Eh bien non ! Divers dommages aussi collatéraux qu'inattendus dévastent les garde-robes des « fashion victims ».
Figurez-vous que ma belle-fille, qui sévit dans la mode, chez « un créateur à dé-cou-vrir-ab-so-lu-ment » a tenu à m'offrir une paire jean's « aach'ment in, mais alors, gravissime ! »
C'est gentil. Très gentil.
Ca ressemble aux Newman des années 60, velours milleraies, de couleur indéfinissable, exceptionnellement à ma taille (d'habitude, ce « créateur » fait des trucs qu'un gamin de plus de douze ans malingre a du mal à enfiler et la gamine qui n'est pas anorexique peut laisser choir de suite l'idée de s'habiller chez lui).
Une différence tout de même, l'original durait plusieurs années sans faiblir, même chez votre serviteur pourtant prompt à transformer les habits du meilleur faiseur en chiffon informe.
Là, l'épaisseur du velours en question fait qu'on a plus l'impression d'enfiler un pyjama qu'un pantalon. Du coup, j'hésite à glisser dans les poches l'attirail habituel, j'ai peur que ma clef USB, ma clef de maison et autres colifichets et pièces de monnaie n'atterrissent directement dans mes chaussettes.
Heure-Bleue m'a fait remarquer que je devrais marcher la tête haute, fier de porter un jean's qui pèse au moins 200 € (et moins de 200 g...) et d'une marque mondialement connue (je me demande si ce n'est pas uniquement des tribunaux de commerce...).
Bref, je porte cette merveille, comme Cendrillon a dû porter ses escarpins de vair, pendant trois ou quatre jours.
Heureux de la clémence du temps car je ressens le moindre brin de vent jusqu'au tréfonds de mon intimité...Je soupçonne le créateur de faire sa marge en utilisant des esclaves étrangers, non seulement pour couper le tissu à la cote, mais aussi pour le couper en trois dans le sens de l’épaisseur !
Vient alors le moment, normalement anodin, de rendre à l'œuvre du « créateur » la fraîcheur du neuf.
Et là, c’est la surprise ! Figurez-vous que, comme consigne, au lieu des signes cabalistiques habituels, nous expliquant tout ce que l’on ne doit pas faire subir au vêtement –vous avez remarqué ? Ils ne disent jamais ce qu’il faut faire, toujours ce qui est interdit.- il est écrit sur le petit (très petit) bandeau « NE PAS LAVER – NE PAS FAIRE NETTOYER »
J’en déduis que l’œuvre du « créateur » ne doit être portée qu’une fois, puis jetée…
Ma première pensée, empreinte de poésie, fut que ça faisait l’effet de ces statues de glace, si éphémères mais parfois (en fait rarement) si belles.
Ma seconde pensée, pragmatique, est que ce chien de faux créateur, sans illusion quant à la pérennité de son oeuvre et la solidité du tissu, a prévu qu’au premier nettoyage, le pauvre lascar qui tient le pressing du coin de la rue allait retrouver au fond de sa machine une poignée de boutons et une pelote de filasse…
Il a donc interdit toute manipulation visant à rendre propre le jean’s en question, de peur de voir arriver dans son bureau une horde de clients, cul nu, et prêts à lui faire la peau.
Finalement, au lieu d’user des Newman (des vrais, des d’avant, des qui durent) sur les bancs de la fac, de m’échiner à décrocher des peaux d’ânes qui m’ont nourri, sans plus, j’aurais mieux fait de me lancer dans la sous-traitance en Extrême-Orient de fringues qui reviennent à 5 €, qu’une campagne de pub bien conduite m’aurait permis de vendre 200 €.

Pourvu que j’eusse songé à en assurer la fugacité grâce à une petite étiquette disant « NE PAS LAVER – NE PAS FAIRE NETTOYER » …

lundi, 09 mars 2009

Bad news...

barbie-koeniglicher-ball-schneeprinzessin.jpg

La nouvelle vient de tomber sèchement sur les téléscripteurs de France-Inter. Dramatique au point qu'on peut se demander si la gratuité de la mammographie à partir de cinquante ans est si fortuite qu'il y paraît...
Figurez vous, lecteurs, et surtout lectrices, chéris, que l'Amour, le vrai, celui avec un grand "A", celui qui nous fait courir (surtout les hommes) et se pâmer (surtout les femmes), vient de prendre un coup, qui pour n'être pas fatal est néanmoins douloureux.
Bref, trêve de circonlocutions, la nouvelle est tombée, en direct de la famille Mattel: Barbie a cinquante ans !
Déjà qu’après 43 années de coffre à jouets commun - on espère qu'ils ont pris des acomptes -, Ken avait repris sa liberté (le jour de la saint Valentin, le porc !) .
Qu'il n'ait pas eu le mariage en tête dès le départ, ça se comprend, entre 0 et 14 ans, on n'y pense guère, mais plus tard, hmmm ? Qu'a pu retenir Ken de se jeter voracement sur Barbie dans leur adolescence ?!
Et elle, avec son look de poupée gonflable à damner un client de sex-shop ? Que ne s'est-elle allongée docilement sur le fond de sa boîte à chaussure en savourant d'avance un câlin d'enfer ?!
Plus tard, les années passant, on a commencé à se demander si ces éternelles fiançailles n’étaient pas destinées à cacher des préférences sexuelles mal vues chez les enfants que l'on sait aussi rétrogrades et conservateurs que notre éternel énervé ?
Bon, normalement, après, s'ils sont bien élevés, ça change, sinon, ça empire.
Puis, au bout de 43 ans, on comprend Ken.
Quelle idée de se marier avec une vieille poupée ?
Il y en a déjà plein les écrans de télé, pas la peine d'en avoir une a soi. D'autant que changer d'avis avant le mariage est une idée plutôt sage, surtout aux Etats-Unis où le changement d'avis après le mariage est une façon plus efficace que le casino de vous mettre sur la paille.
Saint Valentin ! Tu avais mal fait ton boulot il y a quarante trois ans, aujourd’hui, la vie de Barbie prend un cours nouveau : trop tard pour envisager la création d’une famille, frappée par la limite d’âge ! Même Big Jim (celui chez qui s’habille notre président), avec qui tu partages le coffre à jouets depuis un bon moment, te renie !
Déjà, la mort dans la fleur de l'âge de Romeo et Juliette nous avait abasourdi, la fin d'Yseult, réunie à Tristan dans la mort nous avait foutu le moral par terre.
Abélard, qui laissa dans la bagarre, et ses attributs sur le chevalet (brrr!) et Héloïse à s'ennuyer dans son couvent. A cette longue liste qui, de Titus et Bérénice à Victor et Victoria, en passant par Agamemnon et Clytemnestre, fit pleurer des générations d'amoureux transis, nous pouvons désormais ajouter Barbie et Ken.
Il ne nous reste désormais qu'un couple indissoluble : Trichlore et Tylène...

vendredi, 06 mars 2009

Le mécano de la Générale

La note de Karmara me remet en mémoire un article dénoncé à l'époque par la confrérie (ce n'est pas une profession, c'est une caste) des garagistes.
Elle est particulièrement présente dans mon souvenir, vous connaissez la prédilection des mecs pour les histoires de bagnoles...
Donc, pour revenir à nos chevaux, il y a une trentaine d'années, le syndicat des garagistes s'était élevé vigoureusement contre les "agissements scandaleux" d'un client.
Que s'était-il passé ?
Ce client s'est présenté à un garage, le garagiste lui a fait la liste des pièces dont le remplacement était absolument indispensable et lui a présenté un devis complet d'un montant à estourbir Rockefeller...
En quoi donc consistaient ces "agissements scandaleux" ?
Eh bien, servi par une précédente expérience, le client avait eu le culot insigne de faire marquer et constater par huissier les pièces listées dans le devis.
Après avoir laissé sa voiture au garage pour effectuer les travaux prévus dans le devis, il peaufina sa traîtrise en allant chercher son véhicule accompagné de l'huissier chargé d'en vérifier la bonne exécution.
Notre client commença par réclamer les pièces défectueuses et théoriquement remplacées.
Tout comme en politique, on sait qu'en mécanique on peut mentir. L'essentiel est de le faire avec aplomb.
Le garagiste lui expliqua donc que les pièces étaient parties à la ferraille.
Devant cet obstacle, le client ne désarma point: Il fit ouvrir le capot et constater par l'huissier l'état réel des travaux.
Je pense qu'il est inutile d'insister sur le fait que si la facture correspondait point par point aux travaux prévus dans le devis, il n'en allait pas de même quant aux travaux réellement exécutés.
L'affaire passa dans les journaux et finit au tribunal, montrant par là que quand on gruge un client, il faut éviter de gruger quelqu'un qui a des accointances dans la presse et mauvais caractère...
Il n'y eut guère que le syndicat représentant la profession à s'indigner du comportement inqualifiable de ce client indigne qui avait osé vérifier qu'on lui avait bien vendu ce qu'on lui avait facturé.

Karmara, fais donc passer un article dans ton canard, ça a toujours un certain succès.
Ca ne te remboursera pas forcément et ton garagiste te regardera de travers mais désormais il y regardera à deux fois avant de te facturer le quart d'heure de mécano au tarif de l'heure de neurochirurgien...

vendredi, 27 février 2009

L'Ours et la Poupée

coca.jpg

Vous ai-je déjà parlé de la Merveille ?
Oui ?
Ah bon, je pensais que non...

La Merveille, donc, entretient avec son père des relations conflictuelles ces temps-ci.
Normal, me direz-vous, les filles veulent sortir, les pères, toujours affolés à l'idée que leurs filles sautent dans d'autres bras que les leurs, les enchaîneraient volontiers à un pied de leur chaise.
Parfois, d'autres envies se heurtent, et au bon sens nutritionnel et à l'autorité sourcilleuse du père.
J'en veux pour preuve la dernière escarmouche qui eut lieu entre l'Ours et la Merveille.
Hier, Merveille, déjà très au fait de ce qui n'est pas bon pour elle réclama "Papa ! aca coya !".
Papa en question, usa de diplomatie (l'autre nom du chantage) pour retarder autant que faire se peut le moment où une gorgée de Coca récompenserait l'opiniâtreté de son rejeton et intima "Pas tant que ton biberon ne sera pas vide !".
C'était sans compter la rouerie féminine déjà à l'oeuvre dans un corps de crevette.
Dans la seconde qui suivit, Merveille s'en alla donc dans la cuisine et en ramena fièrement un biberon vide...
Désarmé, l'Ours versa une petite gorgée de Coca dans une tasse de la dînette.
Vite versée, vite bue. Merveille tenta donc le rab en tendant sa tasse à l'Ours.
Oubliant un peu rapidement que dans cette famille de chieurs pointilleux sur les mots et la langue, la génétique avait fait son travail de sape du pouvoir parental, l'Ours dit imprudemment "Tu n'auras plus une goutte de Coca dans cette tasse ! " .

Que croyez-vous qu'il arriva ?

Merveille prit une autre tasse et la tendit...
.