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samedi, 07 mai 2022

122ème Devoir de Lakevio du Goût

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À la demande générale de deux personnes, je vous propose donc un « devoir de Lakevio du Goût ».
Et je remercie Alainx et Pivoine de leur intérêt pour ces « devoirs ».
Vous est-il arrivé d’emprunter une rue aussi courte que la « Rue des Degrés » ?
J’espère que vous avez une histoire pas trop brève à raconter sur une rue brève.
J’aimerais aussi que cette histoire commençât par :
« Hier, il ramassait les miettes de pain tombées sur son pantalon, par terre, en faisant des efforts énormes. »
Et qu’elle finît par :
« Nous étions debout sous la pluie, parmi les provisions de bouche. »
À lundi donc, si vous voulez…

 

vendredi, 06 mai 2022

On a le temps de rien, déjà glander prend des heures…

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Comme la lumière de mes jours, j’ai du mal à vous dire quelque chose en ce moment.
Je dois avouer que je suis pris par des « bidouilles » qui me forcent à une activité rare chez moi : Réfléchir.
Mais j’y parviens – un peu – quand je suis seul.
Avant-hier, par exemple, Heure-Bleue est allée traîner avec une amie.
C était bien, je n’ai pas vu le temps passer !

J’aime bien ne pas voir le temps passer.
C’est comme si on vivait plus.
C’est du moins l’impression que j’ai.
J’ai passé l’après-midi avec mon papier et mon crayon à tirer des plans sur une comète qui a fini par apparaître.
Et puis, j’ai rêvassé en écoutant des chansons qui agacent Heure-Bleue.
Comme « La grange » de ZZ Top ou « Highway to Hell » de AC/DC.
Après, j’ai écouté, toujours rêvassant, « Le spectre de la rose » de Berlioz.
Comme toujours depuis 1963, année où j’ai acheté ce disque Decca, Régine Crespin m’émeut.
Même si elle me fait toujours rire dans « Villanelle » quand elle chante « revenons rapportant des fraii-ai-seuuu, des bois ! »
Là, je l’ai écouté sur Youmachin car ma platine n’a pas trouvé sa place et attend pour donner le meilleur d’elle-même mon « ampli de dans mille ans » comme dit la lumière de mes jours.
À ce propos, nous avons acheté un meuble « vintage » pour y loger cette platine et l’amplificateur qui l’accompagnera.
C’est un chouette meuble dans le plus pur style « sixties » tel on en voit quand Franquin dessine la salle de séjour de Fantasio ou sa chambre.
On a tout de même évité le formica et choisi un « noyer » qui n’est pas hélas ce « noyer d’Amérique » aux reflets vaguement violets qui a ma préférence.
Bref, sans la lumière de mes jours, j’ai passé un après-midi de rêve.
J’avais repassé le matin même un paquet de chemisiers et de chemises car elle seul sait les plier.
J’ai donc pu glander sans l’ombre d’un remords jusqu’à près de dix-neuf heures.
Car elle est rentrée tard !
Apparemment, nous ne nous sommes pas manqué l’un à l’autre plus d’un quart de seconde.
Le temps que la porte claque…
C’était bien…

mercredi, 04 mai 2022

Eclipse passagère…

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Je vous ai abandonné un petit moment, lectrices chéries.
Lecteurs chéris aussi mais ça me coûte moins.
C’est normal, je suis resté très lesbien, irrésistiblement l’esprit fixé sur les femmes.
Tout cela pour vous dire que cet abandon était presque involontaire, occupé que j’étais et suis encore par des « bidouilles » dont je vous entretiendrai plus tard.
Très prenantes, ces « bidouilles » qui me poussent à écrire du logiciel et me replonger dans des calculs dont je pensais avoir oublié même comment m’y prendre.
Mais bon, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.
Du moins en théorie car j’ai constaté qu’Heure-Bleue a oublié comment on fait du vélo…
Ce matin, toutefois, deux choses m’ont surpris.
La première, désagréable, est que j’aurais selon une balance malveillante, pris deux kilos en deux jours.
Je ne sais pourquoi car ce n’est sûrement pas ce « single malt » pris hier soir accompagné d’une poignée de chips, pas plus que le restaurant chinois où nous avons déjeuné qui peuvent en être responsables.
Non… Ce n’est pas possible.
La seconde est que je pense avoir gagné ce matin « la bataille du dentifrice », cette bataille, épisode régulier de « La Guerre du Dentifrice » qui dure maintenant depuis plus de dix lustres.
Quand on voit l’âpreté de cette lutte, on se demande comment on a pu claquer autant de sous chez le dentiste…
Mais bon, je pense aujourd’hui avoir remporté, non la victoire mais au moins cette bataille.
Voilà les nouvelles.
Mais ce ne sont pas les pires.
En dehors de l’épouvantable épreuve des Ukrainiens, une autre épreuve, aussi éprouvante et aussi scandaleuse attend les Américaines.
Et donc les Américains car quand les Américaines en bavent, les Américains ne rigolent pas non plus…
Selon un journal qui fait bien son boulot, « Politico », une petite troupe de six vieux cons – je ne vois pas d’autre mot – semble décidée à interdire aux femmes de choisir ce qu’elle font de leur corps.
Quand on voit ce que les mêmes autorisent en matière de mutilation en soutenant le lobby des armes, on reste pantois.
Le plus étonnant reste que ce sont des gens qui se proclament « libertariens » qui ont poussé la Cour Suprême à cette stupide extrémité.
Ils sont partisans de la doctrine qui donne à la liberté le statut de « loi naturelle » et qu’en font ils ?
Ils sont pour la « liberté » mais pour eux.
Quand on sait que leur plus fervent supporter, élu avec moins de voix que sa concurrente, a expliqué au monde entier que « les femmes, ça s’attrape par la ch… » on peut se demander pourquoi sa mère n’a pas profité du congélateur familial pour l’y enfermer avant qu’il ne sévisse.
On essaie d’enseigner que les femmes ne sont pas faites que pour aller de la cuisine à la chambre et ces couillons veulent abroger un droit qu’elle auraient dû avoir de tout temps !
En même temps que celui de choisir celui ou celle avec qui elle veulent vivre.
Bref, ce genre d’ineptie législative est du genre qui fait dire des États-Unis « C’est un peuple qui sera passé de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation. »

 

dimanche, 01 mai 2022

Joli mois de mai...

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Je vieillis…
Avant, disons il y a quelques années, l’écoute des bêtises assénées avec sérieux par les gens à qui l’électeur a imprudemment confié son avenir, me faisaient bondir dès le matin.
Parfois au point de m’envoyer mon café sur les genoux.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Non que les gens qui nous gouvernent disent moins de bêtises.
C’est simplement que ça me fait hausser les épaules.
Ce qui évidemment fait que je m’envoie une giclée de café sur les genoux…
Après une absence de campagne qui a tout de même rempli des heures de radio et de télévision et dont je retire que l’essentiel des programmes consiste à proposer la même chose que les concurrents de sa famille politique en les traitant d’incapables, je me dis, comme mon fils « on est mal barré ».
Il y a, paraît-il cinq grandes familles politiques.
La droite, la gauche, l’extrême-gauche, l’extrême-droite, le centre.
Bon, le centre, c’est facile, ce sont ceux qui ont un discours de candidat de gauche et un comportement d’élu de droite.
La droite, c’est moins facile.
Ce sont essentiellement des gens qui disent « le monde n’est pas terrible mais en faisant un effort, on peut le rendre acceptable ».
Bon, quand ils disent « en faisant un effort », ils pensent surtout « en faisant faire aux pauvres un gros effort ».
La gauche, c’est un peu pareil.
Ce sont essentiellement des gens qui disent « le monde n’est pas terrible, il faut tout changer pour qu’il soit bien ».
Bon, quand ils disent « il faut tout changer », ils pensent surtout « il faut changer tous les gens qui ne pensent pas comme nous ».
L’extrême-gauche est comme la gauche sauf qu’elle dit « élections piège à cons ».
Et pense éviter les problèmes en faisant taire les voix discordantes.
C’est le genre « un bon chef avec de la poigne, c’est la moitié du boulot de fait ».
L’extrême-droite est comme la droite sauf qu’au lieu de proposer des solutions, même mauvaises, elle propose des coupables.
Généralement bronzés, sans doute pour qu’on les reconnaisse mieux.
Pour le reste elle adopte le principe de l’extrême gauche « un bon chef avec de la poigne, c’est la moitié du boulot de fait ».
Bref, on est allé voter avec l’enthousiasme de celui qui va se faire guillotiner.
Hier j’ai entendu Philippe Martinez, patron de la CGT, tenir un discours qui m’a rappelé mai 68, genre « Dassault peut payer, Dassault doit payer ! »
Ce matin, j’ai entendu Yves Veyrier, patron de FO, qui a dit en substance « Dassault peut payer, Dassault doit payer ! »
J’attends Bruno Lemaire qui ne devrait pas tarder à nous dire, comme d’habitude que « Ce n’est pas parce que Dassault peut payer qu’il doit le faire ! »
Aujourd’hui, 1er mai, je ne vais pas aller manifester.
Les bus sont trop rares.
On va aller au Parc Monceau, nous serons tranquilles et pourrons lire car je sais que lors de la « Journée Internationale du Travail », le grand bourgeois se planque de peur de se voir taxer par ces salauds de pauvres…

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mardi, 26 avril 2022

Voyage au centre de la Terre.

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Hier j’ai vécu une sorte d’Odyssée.
D’abord je suis sorti aller voir un copain pour les préparatifs d’usinage d’une bidouille que nous construisons conjointement.
C’est normal, vous savez que les ingénieurs savent assez bien expliquer aux autres comment faire le boulot mais sont hélas, surtout moi, équipés de deux mains gauches et il vaut mieux que j’évite d’utiliser des machines comme les « tours », les « fraiseuses » tous ces trucs qui ne demandent qu’à vous arracher une main dès qu’on les approche…
Ça, ce fut la partie la plus agréable du voyage.
Cet ami habite un bled appelé « Le Raincy ».
« Le Raincy » est une sorte de ghetto, un peu comme Chatou ou Neuilly, une espèce de « réserve de bourges » coincée au milieu de villes dont les habitants tirent le diable par la queue.
Hélas, pour y aller il me faut prendre un truc étrange : Le « RER ».
C’est une sorte de métro, en plus gros, qui sort de Paris et est enterré très profondément sous le métro, le vrai.
Et c’est un cauchemar que l’emprunter.
Je soupçonne même qu’il faut chercher là la vraie raison des émeutes qui secouent le monde ouvrier de temps en temps.
Il faut avouer que s’il n’est déjà pas drôle « d’aller au charbon » tous les matins.
Y aller dans ces wagons après les avoir atteints donne des envies de pavés sous lesquels il y a la plage…
Je suis donc arrivé via le 93 et le 20 sur le boulevard Haussmann, près de l’Opéra et des Galeries Lafayette.
J’étais content, il faisait beau et le quartier est plaisant.
Je me suis en un instant transformé en Orphée parti à la recherche d’Eurydice, parcournant les chemins qui mènent aux Enfers.
Ça a commencé par des millions de marches à descendre, des kilomètres de couloirs « glauquissimes » éclairés par des lustres au design douteux, diffusant une lumière verdâtre et chiche n’éclairant que vaguement des murs qui rappellent des abris antiaériens, tout de béton massif et triste.
Les rares personnes qu’on y croise sont pressées et doivent être équipées d’un radar car elles avancent  le regard fixe et éteint.
Le cauchemar ?
L’escalator en panne !
Car avant d’atteindre les voies, mal indiquées comme il se doit, on doit monter puis descendre, franchir ces kilomètres de couloirs inquiétants.
Je suis sûr que cet entrelac de béton ressemble à un énorme plat de spaghetti issu d’un cerveau malade et indécis quant au trajet à faire faire au piéton…
« Le Raincy » est certes une jolie ville où l’habitant n’attend pas le RSA pour acheter du sucre.
Hélas, pour y arriver, il faut avoir le goût du martyre.
Et je n’ai pas vocation de martyr…

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