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lundi, 20 juin 2022

Devoir de Lakevio du Goût No128

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Justement, en cherchant quelque chose dans le foutoir de photos de mon PC, j’ai vu quelque chose.
Une photo que j’ai prise en 2018 du côté de la rue du Faubourg Montmartre.
Elle m’avait frappé car elle posait une question que je m’étais déjà posée il y a bien longtemps.
Ah oui… Que diriez-vous d’y mettre les neuf mots suivants ?

Ciels
Enfer
Tomenteux
Quiddité
Abricot
Climat
Nuages
Tempête
Chaleur

Qu’en pensez-vous ?
Bah… On verra ça lundi…


Mais qu’est-ce que je fous là ?
Je traîne sous un soleil d’enfer, sous un ciel qui ressemble plus à une feuille de tôle qu’aux ciels de Boudin.
Je vais jusqu’à traîner les pieds alors que je ne fais jamais ça.
Le moral, sans doute…
J’ai le regard soudain attiré par une boutique dont la vitrine a été remplacée par une planche d’aggloméré « taguée » de frais.
Malgré la chaleur, je me suis arrêté pour lire la question posée par un « VACK » dont j’ignore tout mais qui pose une question étrange.
« Mais qui censure l’amour ? »
Je me demandais ce que ce  « VACK » avait bien voulu dire par là.
Parlait-il de sa volatilité ? Ce changement qui lui ôtait sa quiddité ?
Ça me revint d’un coup à l’esprit « l’essence d’une chose tient du mouvement, pas du changement qui lui ôte sa quiddité ».
Ce ne sont pas exactement les mots de Sartre mais l’idée est là.
Pourtant, la dernière fois que j’ai posé « L’Être et le Néant » date de quelques décennies…
La réponse apportée à la question de « VACK » me remontait un peu le moral.
Ce « Pas moi Boloss ! » était rassurant.
Le langage d’aujourd’hui qu’on pouvait traduire en langage d’hier par « Pas moi Ducon ! »
J’avançais, laissant derrière moi ce « tag » intrigant.
Bon sang, déjà que la chaleur était accablante et que le climat se déglinguait, je me retrouvais quasiment à la rue, seul sous un ciel sans nuages regrettant déjà sa peau, dont le toucher légèrement tomenteux me laissait l’impression d’avoir caressé un abricot tiède et doux.
Et tout le reste aussi me manquait déjà...
Ce que j’entendais, voyais, sentais, goûtais, touchais.
Tout...
Mais quelle idée de se fâcher par un temps pareil ?
Une tempête pour rien en somme...

dimanche, 19 juin 2022

Sous les pavés, la plage.

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Hier, on a eu chaud…
Ce n’est certes pas moi qui vous l’apprends.
Cependant, certaines réactions m’ont pour le moins surpris.
Avant-hier déjà, un enchaînement dans les nouvelles m’avait époustouflé.
Un journaliste avait interrogé un climatologue qui, après s’être échiné à expliquer pour la millième fois « Il ne faut pas confondre ‟le climat‟ et ‟le temps qu’il fait‟ » disait « ces périodes de canicules se rapprochent dangereusement et il faut éviter de consommer inutilement de l’énergie, il n’est pas question de « disette » mais de « modération » dans nos appétits, ne pas user d’un climatiseur qui augmente la température globale là où un ventilateur rend la température supportable ! »
Ce type connaît sans doute son boulot de climatologue et s’inquiète à juste titre du fait que dans beaucoup de pays on fait tourner les climatiseurs à grands renfort de centrales à charbon.
Soit, me suis-je dit, comme disait feu Jacques Chirac « La maison brûle et nous regardons ailleurs ! »
Et la suite des nouvelles m’a estourbi.
Un marchand de fraîcheur interrogé juste après déclara tout de go « Cette année, ça va, l’an dernier il y a eu une baisse du chiffre car il a fait moins chaud. Heureusement, cette année, avec la canicule, c’est bon pour nous, je vends beaucoup plus de climatiseurs que l’an dernier ! »
Et comme si ça ne suffisait pas, qu’entends-je hier soir ?
Quelque chose d’étonnant pour l’espèce théoriquement intelligente et qui se vante d’être civilisée et empathique.
Un éleveur se désolait de voir ses vaches – de belles bêtes ma foi- s’étioler dans leur pâture.
« Le stress thermique ! » disait-il…
Il avait l’air triste et j’ai pensé « Il plaint ses bêtes » jusqu’à ce qu’il ajoute ces mots :
« Quand elles ont chaud, elles ont moins d’appétit… »
Je commençais d’être soulagé quant à l’avenir de l’humanité quand il ajouta :
« Oui, alors elles font moins de viande alors la rentabilité de l’exploitation baisse… »
C’est là qu’après un soupir de désolation je ms suis dit que le monde avait un sens des priorités plutôt étrange.
On est parti pour tous crever de nos excès et apparemment, ce qui tracasse reste « mais qui va payer l’enterrement si nous sommes tous morts ? »
Je ne sais pas si nous sommes la seule espèce intelligente de la planète mais ça relativise salement la notion d’intelligence…

vendredi, 17 juin 2022

128ème Devoir de Lakevio du Goût

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Justement, en cherchant quelque chose dans le foutoir de photos de mon PC, j’ai vu quelque chose.
Une photo que j’ai prise en 2018 du côté de la rue du Faubourg Montmartre.
Elle m’avait frappé car elle posait une question que je m’étais déjà posée il y a bien longtemps.
Ah oui… Que diriez-vous d’y mettre les neuf mots suivants ?

Ciels
Enfer
Tomenteux
Quiddité
Abricot
Climat
Nuages
Tempête
Chaleur

Qu’en pensez-vous ?
Bah… On verra ça lundi…

jeudi, 16 juin 2022

Billet d’où ?

J’écris peu ces temps-ci.
Très peu.
J’ai l’esprit, du moins ce qu’il en reste, occupé.
Vous vous rappelez peut-être que j’ai deux « bidouilles » en cours.
Une pour cet ami avec je ne suis d’accord sur rien, sauf peut-être la sonorité des vinyles des années soixante et la vacuité de nombre d’idées courantes.
Et une autre, qui doit être réalisée en cinq exemplaires dont un pour moi.
La seconde étant destinée d’abord à satisfaire mon travers perfectionniste.
Les deux ont en commun un point : Je dois pour chacune créer le logiciel chargé de gérer les divers commandes et affichages nécessaires à leur fonctionnement.
La mauvaise habitude de la flemme induite par les progrès de la technologie impliquent en outre que ces deux « bidouilles » doivent disposer d’une télécommande.
La dernière fois que je me suis mêlé d’écrire un logiciel, c’est en 2004.
Et c’était en un langage dit « évolué » donc a priori plus aisé d’utilisation.
Il est en effet plus simple d’écrire
« tant que telle variable est comprise entre telle valeur et telle autre valeur, faire ceci, sinon faire cela. »
qu’écrire en un langage très proche du « langage machine » qui consiste à faire soi-même toutes les opérations dont le langage évolué se charge tout seul.
Tout ce « bla bla » pour vous dire que la plus délicate opération reste pour moi le dépoussiérage de neurones dont les connexions n’ont pas servi depuis longtemps.
Aujourd’hui je me suis décidé à écrire car miraculeusement, non seulement j’ai retrouvé les outils logiciels qui me permettent de mener à bien ma tâche mais aussi la mécanique intellectuelle qui m’a fait trouver les solutions aux deux milliards de petits problèmes qui se posaient.
J’ai donc pu aujourd’hui vous consacrer un peu de temps à vous narrer mes aventures.
Vous voulez voir ce que je fais et ce que je programme ?
C’est ça :

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« Totally home made » de mes blanches mains et programmée de mon noir clavier.
Ça m’occupe…
À demain pour le « devoir »

lundi, 13 juin 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°127

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Ce tableau d’Aldo Balding vous inspire-t-il quelque chose ?
Quant à moi je me demande ce que font ces trois hommes.
On verra bien lundi ce qui sort de nos cogitations…

J’étais tranquillement assis sur le rebord et je regardais la mer.
Mes deux acolytes, adossés au muret, causaient.
Nous attendions…
Moi je savais bien quoi puisque j’avais rendez-vous.
Eux, je ne sais pas, ils avaient des airs de conspirateurs et semblaient « rouler des mécaniques », comme s’ils avaient un quelconque sujet de fierté.
J’ai tendu l’oreille.
Le bruit de la mer ne m’empêchait pas de les entendre.
L’un prétendait « J’ai fait une « touche », j’te dis pas ! Une bombe ! »
La « frime » habituelle, avec lunettes de soleil et tout, le beau mec, un peu lourd mais sympa et toujours prêt à rendre service.
Ah… Il avait sans doute dragué, comme d’habitude et décroché un rencart qui se solderait par une soirée qui se terminerait prématurément à son détriment.
Depuis la cinquième où il était assis à côté de moi, il avait toujours fait preuve d’une impatience désordonnée.
Déjà, en troisième, poireautant devant le lycée, le premier sourire d’une fille qui sortait lui faisait dire « T’as vu ? C’est dans la poche ! »
Ça ne s’était pas calmé avec les années.
Il était allé parfois, aidé d’un verre de trop, jusqu’à ponctuer un compliment d’une claque su les fesses qui tuait dans l’œuf ses idées de nuit d’amour…
L’autre, en revanche était plus calme, je le connaissais depuis moins longtemps, la terminale.
Son « truc », c’était plutôt l’observation.
De tout.
Des gens, des choses, des évènements, des lieux.
Il n’élevait jamais le ton et attendait.
On ne savait jamais ce qu’il attendait mais il l’attendait, c’est sûr.
Avec le premier on se demandait souvent ce qu’il faisait quand il n’était pas là.
Nous avions appris avec quelque surprise qu’il n’avait pas plus que nous croisé celle qui serait « la bonne ».
Il en avait bien parlé de temps en temps, de la merveille espérée.
Comme il disait « L
a seule avec qui j’ai envie de passer ma vie, la seule chez qui j’ai envie de rentrer le soir, la seule avec qui j’ai envie de passer mes nuits, la seule qui me manquera dès le matin. », bref des trucs de mec qui lit Delly…
Du coup, il attendait.
Mais aujourd’hui il avait l’air détendu et avait l’air d’avoir un secret qu’il avait du mal à garder pour lui.
J’ai regardé en bas.
Elle arrivait.
Elle est arrivée à côté de nous et a dit « Ah je savais bien que vous seriez ensemble ! »
Elle avait donné à chacun rendez-vous ici, à la même heure.
« Mais c’est juste histoire de voir si l’un d’entre vous se dégageait dans la compétition… »
Nous avons tout trois tiré une tête de six pieds de long.
Faut pas exagérer, normalement, les chasseurs, c’est nous !
Sauf l’autre, là.
Comme d’habitude il ne disait rien, il attendait…
Il m’énerve, mais il m’énerve…