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vendredi, 07 janvier 2022

110ème devoir de Lakevio du Goût

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Qui est-il, que pense-t-il, ce pianiste ?
Qui est-elle, que pense-t-elle, assise sur le piano ?
Bah ! On verra bien lundi ce qui sort de ces deux questions…
J’espère que, comme toujours, vous écrirez.
Des choses drôles, des choses tristes, des choses qui poussent à réfléchir, des choses qui indignent, des choses qui soulagent, des choses qui reposent, des choses qui fatiguent, des choses qui guérissent.
Des choses qui, comme chaque fois enseignent…
Bref, des choses à lire.

jeudi, 06 janvier 2022

Les vieux qu’ont de l’âge…

Ouais, c’est vieux comme les vieux mais bon…
Alors voilà.

Et évidemment je l’ai fait.
Comme j’ai vécu ça :

Et aujourd’hui, c’est ça :


C’est moins drôle, mais bon, comme dit la lumière de mes jours « L’avantage de vieillir, c’est qu’on n’est pas mort… »
Alors j’en profite.
Ah ! J’ai oublié de vous dire :
Tout s'annonce pour le mieux, j’ai gagné la guerre du dentifrice contre Heure-Bleue !
Je vous raconterai de quoi il s’agit la prochaine fois.

mardi, 04 janvier 2022

Avant les cartons…

Hier j’ai eu Merveille au téléphone.
Oui ! Ma petite-fille m’a téléphoné.
Elle m’a dit sa joie, toute relative tout de même, d’être retournée à l’école.
Sa surprise d’avoir été déclarée « en couple » avec ce qu’elle appelle « un cassos », un type qui prétend être beau.
Je lui ai dit :
- Et alors ? Il est beau ? 
- Bon, son miroir lui ment mais bon…
« Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant de nous renvoyer notre image » ai-je cru bon de citer de travers.
- Eh ! C’est chouette ce que tu dis là, Papy !
- Ce n’est pas de moi, c’est de Cocteau…
- Ah… Je me disais aussi…
La garce !
On n’est jamais trahi que par les siens.
Cela dit, elle a bien l’esprit cruel, la dent dure et la langue pointue de la famille.
Notre lignée s’éteindra, c’est sûr.
Mais après elle.
Et même après P’tite Sœur qui semble avoir cet esprit dont on dira plus tard « Elle préfèrera perdre un ami que rater un bon mot »…

lundi, 03 janvier 2022

Lidl des jeûnes.

Par de rapport mais c’est juste parce que j’ai vu une pub qui me coupe l’appétit que ce titre m’est venu…

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Après avoir raté avec brio le tiramisu que je pensais avoir réalisé pour le réveillon, Juliette me fait l’honneur d’une admonestation parce que je n’ai pas souhaité une bonne année 2022 à vous toutes, lectrices chéries et hélas trop rares lecteurs chéris.
Mais dites vous qu’après avoir fait un dessert qui donnait l’impression, une fois sur la table, d’un truc qui avait déjà été mangé, je n’allais tout de même pas courir le risque d’une cérémonie de vœux, quasiment urbi et orbi !
Cérémonie éminemment « casse-gueule »…
Alors bâclons la cérémonie tant que personne ne prête attention, je vous le dis tout net : « Bonne année 2022 ! Et tout ça qui va bien avec ! »
Je ne m’étendrai pas sur ces vœux de fortune jamais exaucés, de bonheur qui hélas se fait toujours attendre, de trucs genre « que l’amour vous sourie », bien heureux si ça ne se solde pas par une montagne de la vaisselle cassée…
Je vais donc donner dans le sobre « soyez heureux ! »
Ne tuez pas votre conjoint même s’il jette son T-shirt à côté du panier à linge.
Ne tuez pas votre petite camarade de jeux même si vous avez envie de la jeter par terre et la piétiner parce qu’elle a jeté ce petit machin qui coûte un œil, censé améliorer merveilleusement la lecture de vos vinyles.
Ne vous fâchez pas avec vos enfants, c’est inutile, vous saviez bien que « prêter aux enfants », en vrai c’est « donner aux enfants ».
En plus votre vengeance sera délicieuse quand vos petits-enfants « oublieront » de leur  rendre ce qu’ils pensaient naïvement leur avoir prêté, ces innocents…
Bref, ne perdez pas votre temps à récriminer ou assassiner.
Riez plutôt de voir les générations tomber avec constance dans les pièges dans lesquels sont tombées les générations précédentes.
Ces vœux sincères et présentés avec le talent que vous me connaissez, une autre nouvelle se pointe à l’horizon.
Nous allons signer le bail de notre nouvel appartement dans deux semaines exactement.
Restent ces p… de cartons mais ça ira, l’année 2022 se présente finalement bien.
D’ailleurs j’ai envie de rire.
Bon, comme d’habitude mais je vais pouvoir tester le café sur le trottoir en face de notre nouvelle rue.
Il y aura sûrement un pilier de comptoir plein d’idées sur « C’qu’y faut pour que l’monde y tourne mieux ! » et qui dira entre deux tirades « R’mets nous une p’tite Côtes, patron ! »
Bises à toi Juliette !

mercredi, 29 décembre 2021

Il y a des jours où on n'a pas de peau.

Ouais, je sais, j’ai honte mais c’est tout ce qui m’est venu…
Tornade est arrivée hier.
Vous vous rappelez ce délicieux gâteau, « un vrai Vandamme dans son emballage cristal ! »
Elle était un peu comme ça, un vrai « marbré », sans chocolat mais avec framboise écrasée.
J’ai trouvé où aller voir un dermato, enfin une dermato.
Nous sommes arrivés devant le centre médical à huit heures moins le quart ce matin.
Une foule nous attendait.
Plus exactement, une foule se pressait sous le minuscule porche du centre médical.
Je ne sais pas si Tornade en sortira soignée mais si nous nous en sortons sans Covid, je me demande si je ne vais pas croire en dieu…
La foule présente démontrait la réalité des « déserts médicaux » qui frappent surtout les abonnés à la « CMU » en période de fêtes.
Après avoir attendu.
Puis attendu…
Puis encore attendu…
Elle a payé, surprise de la modicité du prix d’un consultation en dermatologie.
La foule aussi fut surprise, c’était manifestement la première fois que les patients – le mot a là tout son sens- voyaient quelqu’un sortir des sous dans cette enceinte.
Après qu’on nous eut dit, vers neuf heures, qu’il nous faudrait revenir vers dix heures, nous sommes sortis prendre un petit déjeuner dans un café à l’angle de la rue de Londres.
Une pure merveille, ce bistrot !
Il se la pétait un peu avec ses fauteuils bas de velours rouge, ses petites tables basses et une tenancière fausse blonde, l’établissement rappelait les claques du XIXème siècle.
Bref, il nous rappelait qu’il existait quelque chose de ce genre avant Marthe Richard…
Et même qu’existe encore le clone du « pilier de comptoir », ici remplacé avantageusement par la tenancière et son garçon de café.
Nous n’avons plus besoin d’importer de la rue cette merveille de la philosophie bistrotière, elle est intégrée au comptoir !
J’ai ainsi appris, avant même la fin d’un « espresso ristretto » immonde, que « Les animaux y z’ont pas le Covid passqu’yzont une immunité qu’est mieux que la nôtre ».
Toutefois, des troupes fraîches sont venues prendre la relève.
Ce renfort impromptu s’est présenté sous la forme d’un ambulancier du centre voisin et d’un livreur monumental.
L’ambulancier a abondé dans le sens du garçon de café, ajoutant finement « Ouais ! On est des cobayes ! », illico soutenu par un livreur persuadé semble-t-il que « On faisait ça juste pour se débarrasser des pauvres. »
L’ambulancier a renchéri « Ouais mais avec leur vaccin, maintenant ya des fausses couches en pagaille ! Ouais ! »
Là, la tenancière est intervenue.
Forte de sa petite cinquantaine elle a osé contredire l’ambulancier, pourtant autorité incontestable de la Santé Publique, elle a asséné d’une voix autoritaire « Ah mais non ! Ça non ! »
« Comment ça ? » a dit le livreur.
Et la tenancière d’insister, avertissant le monde de ses accidents utérins « Ah mais non ! Moi j’ai fait une fausse couche et yavait pas encore le Covid, alors hein… »
Je serais bien resté au spectacle mais il nous a fallu y aller.
Pour constater qu’il fallait encore attendre.
Tornade a entrevu la dermato, je suis revenu à la maison.
Nous attendons maintenant des nouvelles de Tornade.
Mais un matin, je retournerai dans ce bistrot qui montre si bien l’immuabilité de certaines choses…