mardi, 03 avril 2018
Les poupées rusent...
Elle m’aime !
Hier soir nous nous sommes mis à table.
J’étais sûr qu’elle m’aimait.
J’avais préparé ce qu’elle avait demandé.
Un mini-concombre.
Comme elle les aine.
Avec de la crème fraîche, à raison de trois cuillers de crème pôur une cuiller d’huile d’olive italienne.
La bien, c’est celle qu’elle aime.
Puis, je me suis embêté à lui préparer le chou chinois dont elle raffole ces temps-ci.
Je n’aime pas ça et j’avais acheté des flageolets verts, ceux que j’aime.
J’ai oublié de les faire cuire mais bon…
Bref, j’ai émincé le mini-concombre et mis la sauce dans un petit bol de porcelaine.
Normalement c’est le mien, il m’a été donné par ma grande sœur, il est blanc avec de petites violettes…
Puis, avant la fin de l’émission que j’écoute avant le dîner, j’ai mis la table.
J’ai apporté le concombre et le petit bol.
J’ai quant à moi amené le saumon qui me plaît ces temps-ci, avec la crème fraîche.
Quand la lumière de mes jours s’est mise à table, j’ai remarqué qu’elle avait passé ce pull « bleu layette » que je hais.
Nous avons dîné en conversant légèrement, comme toujours.
Puis j’ai commencé à commenter la télé.
J’ai regardé Heure-Bleue, elle était comme je l’aime, souriante et moqueuse.
Je l’ai regardée plus attentivement.
Elle-même s’est regardée.
Elle a dit « Et merde ! »
C’est là que j’ai vu qu’elle m’aimait.
Elle était allée jusqu’à consteller le « pull à tache » de la sauce du chou chinois.
La sauce en décorait à merveille le « pull à tache ».
Le « bleu layette » du pull s’accordait à merveille avec la sauce du chou.
C’est à ça que j’ai su qu’elle m’aimait.
Elle sait toujours à quel moment elle doit retirer son haut…
Dommage que ça ne marche qu’avec « le pull à taches »…
08:02 | Commentaires (10)
dimanche, 01 avril 2018
Atours de rôles...
De rien Mab…
Nous finissions de dîner en voyant, on ne pouvait pas dire « en regardant », la fin des infos.
J’ai été gêné par une petite sensation de coupure à l’annulaire droit.
- Aïe !
- Qu’est-ce qu’il y a Minou ?
- Je me suis coupé les ongles et j’y suis allé un peu fort…
- Et ?
- Ben ça fait mal…
J’ai encore passé le pouce droit sur l’extrémité de l’annulaire droit.
- Sshhhh… Si ! C’est ça ! Ça fait mal !
- Chochote, va… Si tu veux on échange nos places…
J’ai aussitôt pensé à un truc genre Tirésias et tout ce que je pouvais en tirer comme bénéfices.
J’en ai touché deux mots à la lumière de mes jours, des fois que…
- Minou, Minou Minou ! T’en va pas rêver à des trucs comme ça !
- Noooon ?
- Non, non, tu prends juste mon mal de dos, de pieds, tout ça !
- Ah…
- Oui, c’est tout…
Bon, je ne saurai jamais, c’est la vie.
Mais on ne pourra pas dire que je n’ai pas tout tenté pour savoir !
Enfin, demain il fait doux…
21:32 | Commentaires (9)
samedi, 31 mars 2018
Chacun sa croix...
M… !!!
J’ai commis une horrible bévue hier.
Oui lectrices chéries ! J’ai fait ça !
Ça prouve que quand sont morts ceux qui ont pris soin de vous pendant toutes ces années où vous étiez petits, même si ce fut de façon étrange, ne surnagent à la lisière de votre entendement que quelques rares préceptes.
Bien sûr, ceux qui risquent de vous poser de réels problèmes sont présents.
Vous n’allez évidemment pas voler, encore moins tuer.
Pour ce qui est de juger ses parents ou ne pas mater la meuf de son voisin, je suis plus réservé.
Nous sommes tous pareils en la matière, sauf Jésus.
D’ailleurs on en parle encore aujourd’hui…
Au point que ce fameux « Noli me tangere » fait encore l’objet de nombreuses thèses.
Demandez à Mab, elle vous renseignera…
Parmi tous ces préceptes, certains hélas finissent par sortir de l’esprit.
Ainsi, dès que j’eus quitté mes Frères fondus pour entrer au lycée, le poisson étant déjà cher à l’époque pour « les travailleurs et les masses populaires », le vendredi était l’occasion pour ma mère de faire des économies.
Elle remplaçait la viande qu’elle trouvait trop chère par une omelette pas aussi jaune qu’elle aurait dû mais moins chère.
D’abord ma mère trouvait tout trop cher…
Quatre œufs pas trop gros, un quart de litre de lait et un kilo de pommes de terre suffisaient à faire une omelette pour six.
Suffisait de manger « la soupe aux alphabets » avant et un entremet Francorusse après.
Le « Vendredi Saint » était ainsi scrupuleusement respecté.
Hélas, trois fois hélas, pour en revenir à ma bévue, il faut que je vous dise, lectrices chéries.
Parmi les milliards d’ukases promulgués par ma mère, j’en ai oublié un hier.
Pourtant beaucoup m’étaient restés en mémoire :
- Tu ne passeras pas par le passage Kracher.
Assorti de l’inévitable « Surtout avec ta petite sœur, avec tous ces Arabes, on ne sait jamais ! » car il était évident pour ma mère que l’Arabe du XVIIIème passait son temps à enlever des petites Françaises pour les envoyer dans des bordels levantins.
- Tu n’iras pas au lycée en prenant le 85 Porte de Clignancourt !
Assorti de « tu le prends rue Hermel ou je te tue ! »
Car d’après ma mère même moi je n’étais pas à l’abri des entreprises de ces « Arabes » abhorrés par ma mère.
Bien d’autres directives étaient gravées « en dur » dans ma cervelle.
Hélas, une des plus importantes à ses yeux m’a échappé hier.
« Ne te coupe pas les ongles ! Se couper les ongles le Vendredi Saint, c’est couper du pain béni au diable ! »
Ouaip ! Hier matin, la salle de bains a servi de boulangerie diabolique…
Si ma mère avait été de ce monde, c’est moi qui aurais été dans le pétrin.
16:05 | Commentaires (11)
vendredi, 30 mars 2018
Il faut s'agenouiller avec ferveur pour toucher des saints.
De rien Mab, c’est Pâques...
Je vous aurais bien écrit quelque chose seulement voilà.
Ce que j’ai envie d’écrire, c’est ce qui me scandalise.
Ce qui me scandalise ?
La stupidité du monde.
Le goût du lucre effréné des uns qui conduit le monde à sa perte et qui trouve en chacun de nous suffisamment d’écho pour que nous suivions bêtement ce mouvement imbécile.
En ce moment, je lis un bouquin qui ferait rougir de honte n’importe quelle andouille que se prend pour un intellectuel si la dite andouille se faisait serrer à lire ça dans le bus alors qu’elle se répand partout en disant « j’ai lu Xénophon ! »
Mais bon, je lis ce bouquin qui me délasse.
De quoi ? Mystère…
J’ai néanmoins remarqué dans ce livre que, contrairement à ce que pense l’andouille dont je parlais, on peut écrire des nouvelles légères et amusantes et être cultivée.
La dame qui écrit ces bouquins – les enquêtes d’Agatha Raisin- parlait d’un aphorisme de Samuel Butler qu’elle et moi trouvions particulièrement adapté à l’air du temps.
Cet air du temps qui fait qu’on allait bientôt jeter des pierres à celui qui achète une entrecôte.
Ce Mr Butler écrivit en son temps, celui de la reine Victoria, « Si nous poussons cette logique jusqu’au bout, nous finirons par manger des choux-fleurs mis à mort aussi humainement que possible. »
Tout ce bla-bla pour vous dire que je ne vous écris pas ce que j’ai envie d’écrire et que je ne fais depuis quelque temps que me plier à un minimum de discipline.
Le temps est trop peu clément pour me pousser à la promenade et comme je n’ai pas envie de passer ce temps à errer sur FB et y lire des inepties, hein...
FB ne m’apprend rien puisque je sais depuis 1963, quand mon père a acheté « Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans », que nous sommes les descendants des astronautes qui ont débarqué sur Terre.
Je sais aussi que les « illuminati » nous gouvernent en loucedé, guidés par Alain Soral qui paie Dieudonné au noir pour répandre la vérité sur le complot judéo-maçonnique.
Fort de toutes ces connaissances, j’ai décidé de continuer ce bouquin qui a le mérite de m’amuser pour de bon.
Et puis, comme Lakevio a décidé de ne pas donner de devoir pour les vacances de Pâques, il va en plus falloir que je trouve moi-même une toile qui m’inspire un devoir à faire pour lundi.
En cette période pascale, l’auto-flagellation est de mise…
10:28 | Commentaires (14)
mercredi, 28 mars 2018
Carrefour des civilisations…
Avant-hier, je suis descendu faire quelques courses.
« Ben comme nous ! » Vous écriez vous, lectrices chéries.
Eh bien non ! Pas comme vous je suis sûr.
Après avoir vérifié que mon « devoir de Lakevio » était bien sorti, puis être allé vous lire, je me suis lancé dans ce qui m’occupe activement jusqu’à dix heures et demie : Glander.
La routine quotidienne expédiée puis le déjeuner, je suis donc descendu.
Je suis allé « dans l’autre sens ».
L’autre sens, c’est ce qui emmène vers « un côté plus XVIIIème que Montmartre ».
Pourquoi ça ? Parce qu’il y a un Carrouf-Market où on trouve un miel de fleur d’oranger que les abeilles elles sont garanties espagnoles et butinent sur des orangers garantis espagnols.
J’ai tenté ce miel car le miel d’acacia se fait rare et quasiment introuvable.
Mais bon, je suppose que vous n’êtes pas en train de trépigner d’impatience à l’idée d’un documentaire sur le miel…
Et ce n’étais pas pour ça que je vous parlais de ces courses.
« L’autre sens » est un coin du XVIIIème qui me rappelle plus ou moins celui qui vit votre Goût en culotte courte.
La population est étrangement très différente de celle qu’on croise en allant « dans le sens normal », celui qui est notre sens habituel de promenade et de réassortiment.
Je suis donc entré dans ce Carrouf.
La clientèle en est très mélangée, des gens de toutes ethnies et de toutes conditions.
Comme dans « mon ancien coin », il y a, comme disait ma mère « pas mal d’Arabes » mais pas une seule voilée.
Comme celles que je croisais en sortant de chez moi pour aller à « l’Ornano43 ».
J’ai donc traîné dans ce Carrouf, curieux de ce qu’on y trouvait.
Puis j’ai commencé à faire la queue à la caisse.
Un moment, je me suis demandé si j’allais user de mon droit de gruger pour éviter la queue.
J’étais derrière un type genre « à la coule d’avant guerre », le type que je n’aurais pas été étonné de croiser sur « les fortifs » si j’avais été là à l’époque.
Petite moustache blanche, jaunie d’un côté par les mégots trop longtemps suçotés.
J’ai été surpris qu’il me dise « tu veux passer d’vant, gamin ? Allez, vas-y mon pote ! »
Il avait « l’accent » ! Celui qui m’a donné l’impression de faire les courses avec André Pousse !
Il m’a parlé de « tous ces p’tits cons mal él’vés ! Quand j’étais môme, tu vois ? Seize, dix-sept, j’leur aurais mis une tarte dans la gueule ! Ça les aurait r’mis droits, moi j’te l’dis… »
Il m’a raconté quelques histoires du coin.
Il pratiquait un argot « de dans le temps », bien rôdé, un argot qui sentait l’enfance pittoresque agrémentée d’horions…
J’ai tout compris du premier coup.
Les langues apprises tout petit, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas…
Ce qui m’a le plus surpris dans cette affaire, c’est que dans ce Carrouf, il y a autant d’accent parisien que d’accent « zyva ».
J’aime bien aussi « l’autre sens »…
10:22 | Commentaires (8)