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vendredi, 10 juin 2016

Une Europe de lestes…

Ah non !
Équipe de France dont je me fous comme de l’an 52 avant JC, laissez gagner les Roumains !
Je ne veux pas entendre, à chaque petite faute d’un joueur français, un joueur roumain crier en faisant signe à l’arbitre ce « S’iiil vouuuus plaîîît… » qui les rend si agaçants dans la rame qui m’amène à la gare Saint Lazare.
Non, qu’on m’épargne ça !
Ce n’est pas que je n’aime pas les Roumains, non.
Je trouve même que c’est, comme disent les livres de géographie des années cinquante « un petit peuple très industrieux ».
Même si je dois dire que c’est à mon insu que je leur ai donné en quelques années deux téléphones portables et une carte Visa.
Le genre de truc qu’on n’ose pas dire à haute voix sous peine de passer pour un de ces odieux xénophobes qui remplissent les troupes de Marine Le Pen.
Ce qui ne m’empêche pas de me dire in petto que la Roumanie c’est pas un pays, c’est un métier…
Heure-Bleue me rappelle d’ailleurs à l’instant ce proverbe juif qui dit « Si tu serres la main d’un juif roumain, tu as intérêt à compter tes doigts après. »
Déjà que je n’aime pas le foot, des supporters roumains se sont invités sur mon écran pour me jeter à la figure que « la France est sale ».
Et là, je ne sais pourquoi, peut-être le souvenir de ma carte  Visa envolée, allez savoir…
Eh bien lectrices chéries, là donc disais-je un étrange réflexe me pousse à mettre la main dans ma poche pour vérifier que mon portefeuille s’y trouve encore.
Ouais bon, je sais…

mercredi, 08 juin 2016

Les crocs favorisent le rot 2016…

De rien Mab, c’est pour t’aider à sécher ton rez-de-chaussée…

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Je ne sais pas combien de temps dure « l’Euro 2016 ».
Je sais seulement que c’est trop long.
Je n’aime pas le football.
Le football est un sport qui m’a pourri les matins de trop de jeudis.
J’attendais avec impatience le retour des jeudis où « on avait piscine ».
Je suis quand même un peu de mauvaise foi car au moins un de ces jeudis où « on avait stade » m’a permis de me débarrasser d’une veste entièrement choisie par ma mère exprès pour décourager n’importe quelle fille de s’accrocher à un bras recouvert de ce tissu monstrueux avec son « lamé turquoise » d’un mauvais goût très sûr…
Bref, je n’aime pas le foot.
Les infos du soir s’étaleront complaisamment sur le but marqué ou raté par tel ou tel « immense génie du sport qui redonne au football ses lettres de noblesse et rend enfin au sport sa grandeur. »
Quand j’allumerai ma radio le matin, je suis sûr que même Patrick Cohen sera obligé de causer du match de la veille.
Le fond de ma pensée ?
J’en suis sûr, « l’Euro 2016 » est une épreuve lancée par les lobbyistes des brasseurs, des fabricants de cacahuètes salées et de chips aidés par les fabricants de canapés en faux cuir.
Avez-vous pensé que cinq cents joueurs vont, sous couvert de sport, favoriser la survenue d’accidents vasculaires dans une Europe de cinq cent millions d’habitants.
Et comment ça ?
Eh bien à cause d’abus de machins trop gras et trop salés avalés machinalement par des « sportifs » avachis dans des canapés.
Tout ça sous le regard désabusé de femmes qui ont renoncé depuis longtemps à expliquer à leurs mecs que ce serait mieux pour leur santé qu’ils remuassent dans un lit plein didées avec leur femme plutôt qu’ils s’avachissent sur un canapé plein de miettes avec une bière.
Ah ! Vous n’aviez pas pensé à ça, hein, lectrices chéries ?

lundi, 06 juin 2016

« She is so crate »

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C’est ma mère qui l’avait repérée.
Elle lui semblait parfaite.
Faussement effacée, un peu obséquieuse, juste ce qu’il fallait pour lui plaire.
Je sais qu’elle était faussement effacée car elle avait le regard bien trop dur pour qu’il y ait un peu de cœur derrière son absence de seins.
C’est peut-être pour ça qu’elle avait plu à ma mère qui avait toujours détesté les gens de caractère affectueux.
Surtout les filles.
Surtout celles qui m’auraient intéressé.
Mais là, celle-ci lui avait plu. Elle l’avait même convaincue de poser et, plus difficile encore, convaincu mon père de l’immortaliser sur une toile qu’elle-même était allée acheter au BHV, plus bas dans la rue.
Sur le mur de la pièce du fond, là où je posais plutôt des affiches, elle avait accroché cette toile.
Mon père savait qu’il n’était pas un créateur mais était un bon copiste et pas mauvais « photographe ».
Il avait parfaitement su rendre le côté « pétasse » de cette blonde.
Il savait que cette fille n’avait aucune chance de me plaire mais il l’avait gardé pour lui.
Après tout, c’était à moi de me débrouiller.
Comme moi il détestait cette façon de toiser le monde qui, selon son expression,  donnait envie « de lui faire passer toutes les dents du même côté de la gueule » d’une seule gifle.
Histoire de lui faire avaler ce sourire vaguement méprisant qui semblait plaire à ma mère pourtant de tempérament susceptible.
Et puis, honnêtement, cet accoutrement de fausse petite fille était à vomir.
A la regarder de plus près, je lui aurais « fait confiance comme à un coupeur de bourse ».
Non seulement elle ne me plaisait pas mais j’étais sûr que si j’avais eu envie de savoir ce que cachait sa robe bleue, il m’aurait fallu passer un marché où j’aurais perdu ma chemise plutôt que mon caleçon…
Alors non, vraiment non.
D’abord, les blondes c’est pas mon « trip »…

dimanche, 05 juin 2016

L’amarrée était trop haute…

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Notre début de week-end fut chargé.
Vendredi, déjà nous avons eu Merveille.
Ça devient un sacré boulot.
Le travers paternel qui nous agaça tant, mes sœurs et moi se perpétua et agaça l’Ours.
L’Ours et votre serviteur agacèrent Merveille à leur tour.
Maintenant Merveille agace Heure-Bleue.
Oui, cette petite reprend Mamie sur sa façon de manier le français…
Tout est allé à peu près bien.
Merveille prétend seulement que je suis encore plus ch… que son père pour ce qui est des devoirs…
Puis elle s’est mise à chanter.
Rien de très extraordinaire jusqu’à ce qu’elle me dise d’un ton extrêmement sérieux :
- Alors là, tu vois, au début tu as l’impression qu’elle est très mélancolique.
- …
- Oui, alors qu’en fait, tu vois, cette chanson, elle est très « peps’ » tu vois papy ?
Non, papy ne voyait pas, alors elle est passée à autre chose avec l’air incompris de n’importe quel ado…
Puis nous l’avons ramenée chez elle et au retour nous avons regardé les « infos ».
En gamins badauds que nous sommes, la lumière de mes jours et moi avons décidé d’aller voir dès le lendemain la Seine en crue à la Concorde.
Et voir la marquise des péniches dépasser la voûte des ponts.
Au passage nous avons fait le « reassort » de Clooney et avons bu un café.
Nous avons opté pour le Costa Café, l’Anglais installé sur le chemin des Galeries Lafayette.
Quel café, lectrices chéries !
Ce truc avait déjà été bu ! C’était pas  cher mais ça ne valait pas plus.
J’ai d’abord pensé que c’est sûrement pour ça que les Anglais s’étaient mis au thé.
La lumière de mes jours m’a aussitôt détrompé : « Mais non ! Les Anglais boivent de plus en plus de café ! »
J’en ai déduit qu’ils nous détestaient parce qu’ils avaient cru les Français qui disaient que c’était délicieux.
Il n’en faut pas plus pour lancer une guerre…
Nous sommes passés chez Lafayette Gourmet chercher tout bêtement du jambon et des haricots verts.
Hélas, à côté du jambon, il y avait un pâté en croûte assez appétissant.
Heure-Bleue, sachant que j’aimais ce genre de chose, a proposé que j’en prenne une petite tranche.
Ce pâté était un pâté de volailles fait, m’a-t-on dit,  de « canard des Landes », de « poulet de Bresse », de « pintade du Sud-ouest » et de « pigeon Impérial ».
Puis nous sommes partis voir cette crue, ce fut une promenade agréable.
Nous sommes revenus doucement à la maison.
Sept heures sonnaient au beffroi du téléphone d’Heure-Bleue.
Nous nous sommes servi un verre et avons goûté ce fameux pâté de volailles.
Il était certes assez bon mais pas meilleur que celui que faisait ma mère quand elle était bien lunée.
Mais c’est quand j’ai vu l’étiquette sur le papier que j’ai compris que le pigeon Impérial, c’était moi…

samedi, 04 juin 2016

J’ai voulu changer l’eau en vain…



C’est le seul truc que j’aime dans la pluie.
Mais c’est bien parce que ça me rappelle des jours où je ne savais même pas qu’on pouvait avoir mal ailleurs qu’au cœur.
Bon, d’accord, c’était en 1962.
Autant dire hier…