samedi, 03 septembre 2016
Toilette à heurts fixes...
Non, lectrices chéries, tout n’est pas qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté au pays d’Heure-Bleue et du Goût.
Ce n’est pas là qu’on trouvera « les riches plafonds, les miroirs profonds », moins encore « la splendeur orientale » même si ça invite au voyage.
Non, non, non !
Depuis des lustres nous nous livrons une guerre sourde.
Oh, point de coups ni d’horions…
Rien que de sombres batailles où seuls les hasards d’une tactique approximative font que l’un ou l’autre remporte la bataille.
Je ne parle pas là de cette guerre ouverte qui voit voler les reproches quand l’un a laissé tomber son T-shirt à côté du panier à linge ou que l’autre, sous prétexte de douche inattentive noie la salle de bain du radiateur du fond jusqu’à la porte.
Ça, c’est « normal », du moins fréquent.
Ça me fait penser qu’aujourd’hui je dois laver les cheveux de la lumière de mes jours.
Revenons à cette guerre pas du tout larvée.
L’enjeu ?
Éviter de déballer le dentifrice ou le savon.
Ne pas être obligé de prendre des gants ou des serviettes.
Il n’y paraît pas mais se trouver en costume d’Adam ou en tenue d’Ève et se rendre compte qu’il faut retourner dans le séjour à la baie grande ouverte pour prendre le linge de toilette est cruel.
D’autant plus que la moitié habillée du couple fait bien attention a faire la sourde oreille aux appels désespérés de la moitié toute nue.
Hier, il y eut mieux.
La veille déjà, la situation fut tendue.
Il restait une lamelle de la savonnette.
Lamelle suffisamment épaisse pour servir encore une fois.
Je m’en servis.
Elle rendit l’âme à la fin du lavage de pieds.
Ouf ! Je l’avais échappé belle !
Hélas, la traîtresse usa d’un artifice indigne.
Elle alla prendre sa douche.
Confiant, j’étais sûr qu’elle déballerait la savonnette.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il n’y a guère qu’un rappel d’impôts pour être plus désagréable que se trouver, les mains, voire le corps, trempés, obligé d’aller chercher une savonnette.
Le papier est d’abord glissant qui vous fait l’échapper.
Puis, après quelques manipulations maladroites de mains mouillées, l’emballage colle.
Bref, c’est l’enfer…
Eh bien, la lumière de mes jours m’a bien eu, lectrices chéries.
Plutôt que déballer la savonnette, elle a traîtreusement usé d’un « gel douche » dit « corps et cheveux ».
La hyène !
Mais je l’aurai, il reste assez de dentifrice dans le tube pour me laver les dents.
Je vais tirer jusqu’au dernier atome de dentifrice de ce tube.
Quand elle sera nue et humide, elle devra déballer le tube de réserve, celui qui se trouve derrière, dans le petit machin où on met les eaux de rose, de bleuet, les lames de rasoir, les échantillons de parfum et autres outils.
Elle me demandera « Minouuuuu… Où est le tube de dentifrice neuf ? » alors j’irai le lui trouver et elle râlera alors « Pfff… Pas moyen de faire sa toilette tranquille avec toi ! Toujours une bonne raison pour venir quand je suis dans la salle de bains ! »
Je me demande pourquoi elle fait ça chaque fois.
Depuis le temps, des lustres, elle sait très bien où est le dentifrice…
08:53 | Commentaires (11)
vendredi, 02 septembre 2016
Place du Théâtre Français, il a un buste en pierre, Molière…
Ouais, bon, je sais...
A la lecture des commentaires sur le blog de la lumière de mes jours, j’ai failli mourir étouffé par les grandes gorgées de petit lait dont vous m’avez abreuvé.
Pourtant, courbé sous le poids de ma fainéantise, j’avais eu peur de devoir faire un effort pour assurer ma défense.
Puis, après vous avoir lues, j’ai été rassuré.
Mieux, je me suis vu, tel Héliogabale sur sa couche, entouré de beautés noyées dans les pétales de roses, toutes à ma dévotion.
Je rêvassais à tout ça après une journée délicieuse entre deux jolies femmes.
Mais non, voyons, lectrices chéries, nous nous promenions dans les rues qui vont du Xème au Ier arrondissement en passant par les passages du IXème et du IIème.
Nous avons découvert, désolés, que le passage Jouffroy va passer du stade de charmant passage de petits commerces étranges et intéressants à celui de centre commercial.
S’y installe un Marks & Spencer qui va permettre aux passants de parsemer le carrelage du passage de canettes, de blisters de pâtisserie industrielle et de déchets divers…
Nous sommes partis du meilleur döner de Paris, –si, si, j’insiste- pas très loin du lycée Lamartine.
J’ai acheté deux verres sur la brocante de la place de la Bourse –chaque premier jeudi du mois- et nous avons fini dans un café de la galerie Vivienne.
Mes deux commensales y ont dégusté un « café gourmand sans le café » fait de glace, de crème chantilly et de mini gâteaux à la noix de coco.
Après ça, traverser la rue des Petits Champs devant la Galerie Colbert et prendre le le passage des Deux Pavillons pour traverser le jardin du Palais Royal.
Cette promenade, au lieu de les lui coûter ont rapporté deux cents grammes à Heure-Bleue.
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle expérimente « la rétention de glace à la pistache ».
Aahhh… Si elle succombait à mon charme avec autant d’allant qu’à la glace de Mr Bertillon…
Nous avons abandonné Rosalie à la station Palais Royal et pris le 95 jusqu’à Saint Lazare où, tout a fait exceptionnellement, la SNCF a bien voulu nous ramener chez nous sans faire d’histoires.
C’est là que nous nous sommes rendu compte que plusieurs fois par semaine, nous partons à Paris.
Mieux, que nous sommes incapables d’y passer moins de huit heures.
Huit heures que nous ne voyons pas passer, occupés que nous sommes à papoter et à traîner dans les rues…
Sous le coup de l’émotion, une fois le dîner pris, arrosé d’un vin délicieux acheté chez « Legrand Filles et Fils », Heure-Bleue, emportée par son élan, a pris le cachet du lendemain.
J’ai la boîte sous les yeux, confisquée le soir même.
Je serais navré de voir la lumière de mes jours vaciller pour cause de surdosage…
10:23 | Commentaires (6)
jeudi, 01 septembre 2016
Aaahhh… L'alchimie des couples et ce Goût pour les cornues.
Ma grande sœur nous a envoyé des photos.
Je me demande pourquoi c’est elle qui a nos rares, très rares, photos de mariage…
Bon, j’en ai trouvé une où je n’ai pas d’épis.
C’est la seule fois de notre vie où Heure-Bleue a eu les cheveux plus en désordre que les miens et où j’ai été bien habillé.
La lumière de mes jours en avait trouvé une où j’étais à peine plus jeune mais plein d’épis.
Elle est quand même drôlement attirante, non ?
A regarder la photo, elle a dit « Oh la la ! Tu as douze ans ! »
J’ai regardé la photo aussi et j’ai pensé « Mon dieu, ces jambes ! »
Si je me rappelle bien, j’ai pensé quelque chose comme ça aussi à l’époque.
Bon, honnêtement, je pensais beaucoup et depuis longtemps à des choses comme ça.
On voit bien aussi qu’elle a les yeux clairs.
Elle était enceinte mais malgré tout, je crois bien qu’à nous deux on tenait parfaitement entre les deux tranches de pain d’un sandwich SNCF.
On se serait marié trois mois plus tôt, on était encore plus minces.
Enfin, elle…
Non mais, vous avez vu sa peau ?
J’en suis à jurer « nom de dieu ! »
Son sens de l’humour est plus féroce que son regard mais bon…
Si vous saviez tout ce qu’elle a supporté comme initiatives et bidouillages saugrenus.
Je peux bien supporter qu’elle re-re-re-re-regarde ces trois « séries repassières »…
Elle a même accepté que je me lance dans la fabrication d’un truc que décemment, une fois terminé, on ne pouvait appeler « meuble ».
C’était censé contenir ce que nous avions de plus précieux à part l’autre.
Nos bouquins et ma chaîne.
Vous auriez vu l’horreur, lectrices chéries.
Mais bon, c’était solide et elle était patiente.
A l’époque…
09:52 | Commentaires (12)
mercredi, 31 août 2016
L'amante religieuse...
Ya pas d’raison…
Mais alors pas du tout.
Sous les chlimifluzes roses elle chmusait.
Les flirotules trimulaient dans le songe.
Elle a juste colamisé un flize quintiliant.
Et d’un coup ça a eximité avec brillamour.
Elle a pleuré des frimules.
Mais bleues.
Plouf !
Et elle a coulé...
Juste avec le bout de la langue, si, si, ça a fait ça.
Je vous jure.
Ça fait un peu Breton, je trouve.
En moins bien évidemment.
Et loin de la mer.
Bon, ça peut vous paraître pas très clair.
Mais je me comprends…
09:08 | Commentaires (10)
mardi, 30 août 2016
Pendant le grand sommeil, mon faucon haletait…
De rien Mab…
Je dois vous dire, lectrices chéries, une chose dont vous vous foutez éperdument.
J’ai été réveillé cette nuit.
La lumière de mes jours a repris brutalement sa respiration et ça m’a réveillé en sursaut.
Par ces temps, elle a la respiration plus difficile et ça s’entend.
J’ai essayé de me rendormir mais ça n’a pas été facile.
J’ai tenté « tss, tss… »
Ça a fonctionné cinq secondes à peine…
Alors j’ai attendu puis j’ai posé la main sur son épaule.
À ce moment j’ai entendu sa voix ensommeillée me dire « Je ne peux pas ronfler puisque je ne dors pas… »
J’ai tenté de me rendormir puis j’ai eu une idée saugrenue.
Plutôt que tirer le drap, faire « tss… tsss » ou poser la main sur elle, j’ai attrapé le téléphone posé à côté de mon bouquin.
Assez étonnamment, j’ai même réussi à ne pas envoyer les lunettes sur le plancher.
J’ai chaussé mes lunettes, cherché et trouvé le « magnétophone » sur le « smartphone ».
J’ai enregistré environ une minute du silence terriblement bruyant du sommeil d’Heure-Bleue.
J’ai tout de même réussi à me rendormir.
Ce matin, la lumière de mes jours m’a expliqué combien « elle n’avait pas fermé l’œil ».
J’ai, vicieusement je dois avouer, fait écouter à la femme de ma vie combien elle avait le sommeil tempétueux.
Elle veut me confisquer le smartphone…
09:47 | Commentaires (14)