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lundi, 23 novembre 2015

Couple mythique qu’elles disaient…

Bon, honnêtement comme couple c’est pas non plus Ophélie croisant Hamlet à Elseneur…
Heure-Bleue, comme elle vous l’a déjà dit, a les pieds qui déconnent et comme elle ne sait pas nager, l’idée de se jeter dans un lac ne l’effleurerait même pas.
Quant à moi, l’emphysème nuit sévèrement au souffle censé emporter la pièce de Shakespeare.
Heure-Bleue ne supportant pas les chemises de nuit, on ne peut même pas dire qu’elle « flotte très lentement, couchée en ses longs voiles »…
Hélas, cette nuit même je me suis fait gruger.
La lumière de mes jours, toujours prompte à la ruade dès que le frileux que je suis tente de se coller à sa peau si pâle mais surtout si chaude, a changé depuis deux jours ses façons de faire.
L’âge venant, l’hiver lui fait le presque même effet qu’à votre Goût préféré.
Et c’est là qu’on voit toute la cruauté qui frappe votre serviteur tout au long de l’année.
Repoussé sans ménagement quand la température est clémente.
Collé sans plus de ménagement quand la température est polaire.
Que je vous dise, lectrices chéries.
Quand le printemps approche, Heure-Bleue rejette la couette sans état d’âme me livrant au caprice de l’air agité car les fenêtres sont ouvertes.
Dans un réflexe de survie, je me colle à ma chaufferette vivante.
Chaufferette qui me chasse d’un coup de pied vif et me pousse à m’éloigner avant de voir les attributs de ma virilité  frappés douloureusement.
En revanche, quand l’hiver approche, alors que je sais bien comme elle est, je me protège tant bien que mal du froid.
Au bord du lit, la couette m’isolant du froid et d’Heure-Bleue, je fais semblant de rien, je tente de me faire oublier.
Et c’est là qu’on voit toute la bizarrerie qui anime la psyché féminine et justifie les longues études auxquelles je me livre depuis… Pfiouu…
Heure-Bleue, qui n’a habituellement de cesse de me voir loin de sa chaleur, semble ressentir cette fois une attirance irrépressible pour ma peau.
Et ça fait un tas d’hivers que je suis maltraité par la lumière de mes jours de la même façon.
Elle me tapote l’épaule pour que je me retourne, histoire d’être face à elle.
Elle fait semblant de trouver ça chouette et plie ses jambes.
Chaque fois je me fais avoir.
Super intéressé, je jubile d’avance.
Hélas, trois fois hélas, elle glisse ses pieds entre mes cuisses.
Des pieds effroyablement gelés !
La face intérieure de mes cuisses se contracte, se gerce quasiment, je hurle !
Elle les retire aussitôt en souriant férocement.
Puis se retourne.
Je pense la torture terminée.
Je me trompe.
C’était juste pour coller des fesses aussi gelées que ses pieds contre mon ventre.
Un coup à voir les « tablettes de chocolat », celles qui l’ont charmée, ressuscitées par la brutale contraction du peu d’abdominaux qui me restent.
Je « rehurle », prends mon Gaston Lagaffe, cette bande dessinée seule digne d’être relue aussi souvent que la Bible ou la Divine Comédie…
Elle m’aura eu cette année encore…

dimanche, 22 novembre 2015

Vobis quoque, puellae…

Comme aurait dû dire César s’il avait eu plus de goût pour les filles.
Oui, Cicéron s’oubliait parfois jusqu’à l’appeler « ma Reine » en public.
C’est pour ça que je le sais.
Les coups de poignard ne viennent que des plus proches.
Une fois de plus, la preuve en est donnée.
A lire les commentaires que vous avez laissés sur ma note d’hier, je passerais mon temps à essayer de vous rouler dans la farine, lectrices chéries.
Pfff…
Que voulez vous que je réponde à une telle attaque ?
Je suis totalement désarmé !
Je manque de mots…
Oui, vous m’avez coupé le sifflet !
Déjà je ne parle pas votre langue.
Déjà je ne comprends pas votre langue.
Déjà globalement je ne vous comprends pas.
Déjà c’est pour ça que je vous écoute, bouche bée.
Avide d’apprendre des tas de choses.
Des choses qu’il commence à se faire tard pour moi pour les utiliser.
Je m’aperçois avec horreur et stupéfaction que vous m’avez toutes surpris dans la position peu enviable du gamin curieux.
Vous savez bien, celui qu’on oublie parce qu’on ne l’entend pas ni ne le regarde, transparent et silencieux qu’il est.
Celui dont on découvre trop tard qu’il a entendu des choses qu’il n’aurait jamais dû entendre
Alors que je me tais la plupart du temps.
Que je me contente d’oser parfois une parole dont j’espère seulement qu’elle vous poussera à en dire plus sur vous et les ressorts qui vous animent.
Bref, vers un sujet qui me tient à cœur depuis mes… Depuis longtemps.
Pas depuis toujours, non.
Mais je dirais depuis que j’ai…
Ouais, lectrices chéries qui me lisez depuis longtemps, vous savez bien depuis combien de temps je suis passionné par l’autre moitié de l’humanité.
Ça en dit long sur la stupidité de ceux qui poussent leur moitié à abandonner l’idée d’être mère dès que l’échographie leur a appris qu’une fille se pointait au lieu du fils bêtement attendu.
Bon d’accord, il faut les deux.
Mais d’expérience, être un garçon n’a pas que des avantages.
Tirésias m’a renseigné il y a longtemps sur un détail…
Alors, lectrices chéries, sachez que ce n’est pas vrai.
Je ne parle presque pas.
Je vous écoute, je bois vos paroles.
Et des cafés…
Je suis sûr que vous ne me croyez pas.
Pourtant « c’est vrai c’que j’dis » ».
Quand il disait ça, on savait que mon père galéjait…

samedi, 21 novembre 2015

Le retour du jeudi…

Au fait, vous savez quoi, lectrices chéries ?
Eh bien jeudi, Heure-Bleue et moi on a vu Rosalie.
Son manteau n’était pas orange mais plutôt vermillon.
C’était bien. 
Pour des tas de raisons.
D’abord parce que j’aime beaucoup boire du café au bar du Hilton et entouré de jolies femmes.
Si, si, je vous assure, j’adore ça. 
Bon, je vous ai déjà parlé d’Heure-Bleue.
Eh bien, Rosalie est une (fausse) rousse – faut pas croire mais je vois un peu clair quand même…- avec de très beaux yeux clairs et un visage aigu comme j’aime.
J’ai beaucoup écouté parce que franchement, il n’est pas toujours facile d’en placer une.
Mais j’ai réussi à dire neuf phrases, courtes, entre trois heures moins dix et neuf heures moins dix.
En fait elles sont tombées dans le vide parce que j’ai depuis toujours un mal fou à « parler fille » et encore plus à comprendre « le parler fille ».
Alors je reste muet. Presque muet…
Mais je crois que la prochaine qui me parle de « l’insupportable tutelle du mâle subie par la femme », si ce n’est pas une Afghane, je la gifle.
Puis le téléphone de Rosalie a sonné.
Elle n’osait pas décrocher alors que ça la démangeait.
Elle a dit quelque mots dans sa petite boîte magique à un œil et a pris son sac.
Je n’avait vu un sac comme ça qu’il y a des années. On aurait dit le sac de ma mère ! Un sac qu’on peut déménager avec tellement il est grand.
Avec un sac comme ça, tu peux être SDF, je suis sûr que tu peux mettre ton lit dedans.
Du coup il est plein.
Avant que sa correspondante ne raccroche, excédée, j’ai tendu un stylo et mon petit carnet à Rosalie.
Elle avait quand même trouvé dans son sac un feutre rose,  genre « rose bonbon anglais », alors elle a noté son rendez-vous dans mon petit carnet.
On a repris des cafés.
A 18H37, « l’Ado » de Rosalie a appelé pour dire qu’elle allait sous la douche.
Je crois bien qu’il était 18H37, c’est ce que j’ai cru voir quand son téléphone a sonné.
Puis on est sorti sous la pluie pour que Rosalie puisse fumer une cigarette.
A l’abri de l’auvent du kiosque à journaux, elles ont papoté –j’allais, sous le coup de l’enthousiasme, écrire « nous avons papoté »-  jusqu’à ce que je dise :
- Eh ! Mes chéries ! Il est neuf heures moins dix ! On n’aura pas de pain !
Alors Heure-Bleue et moi sommes entrés dans la gare, j’ai acheté du pain de mie au Monop’ et nous sommes revenus à la maison.
C’était bien… Nous n’avons pas vu le temps passer. 
J’aime bien ne pas voir le temps passer. C’est comme si on vivait mieux.
Et à nos âges, vivre mieux, c’est une occasion à ne pas rater.
Rosalie est vraiment une femme très chouette.
Comme Berthoise. Comme Imaginer. Comme Mab. Comme Lakevio. Comme Marie-Madeleine. Comme Milky. Comme Fauvetta. Comme Liliplume. Comme Mialjo. Comme Maevina. Comme Ysa. Comme Liwymi (qui devrait écrire...). Comme Méli-Mélo. Comme Otir. Comme Marie-Floraline. Comme… 

mercredi, 18 novembre 2015

L’eau rance d’Arabie…

Ce matin, c’est chouette, je voyais depuis mon mini-balcon un vrai ciel de Turner.

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C'est beau, hein ?
Évidemment, dès que j’ai allumé la radio j’ai entendu que la police avait de nouveau maille à partir avec des fondus.
J’ai entendu « une jeune femme s’est fait sauter à l’arrivée des policiers ».
Je n’ai pu m’empêcher de penser que l’enseignement du français n’était pas la réussite la plus brillante de l’Éducation Nationale.
A moins que ce ne soit l’éducation sexuelle qui pèche au lieu de pousser à pécher…
Allez savoir, lectrices chéries.
Mais quand même, je pense qu’avant de s’acheter une kalachnikov, ces idiots devraient acheter un poste à transistors.
Ils auraient écouté France Inter il y a une douzaine de jours, par exemple, ils auraient au moins appris que, selon celui qui causait dans le poste, « faire l’amour est antistress ».
Le causeur du moment à oublié de préciser « sauf la première fois » à destination de celui qui est « impétueux et aspirant », comme dit Chateaubriand dans « Mémoires d’Outre tombe ».
Bon sang ! Comment j’ai pu lire ça in extenso et me rappeler ça ?
Vraiment, des fois je me dis qu’on est quand même un peu cinglé quand on est jeune…
Bref, pour en revenir à mon propos et être honnête, la première fois n’est pas la pire.
Sauf peut-être pour la fille.
Elle s’enfuit sur un dernier regard méprisant et déçu et basta.
La plus stressante, c’est celle d’après.
Parce que là, on sait.
On sait surtout qu’on n’en sait pas tellement plus que la première fois.
Donc, pour en revenir à mes fondus du bon dieu, une autre chose me tracasse quand même, qui a toujours trait à la réussite de l’enseignement du français.
Que diable ont-ils bien pu comprendre en lisant « le très miséricordieux » pour en arriver à distribuer les bastos à tout va ?
Parce que si j’ai bien suivi, ça revient quand même à esquinter salement l’œuvre du bon dieu que trucider son prochain.
Imaginez un peu si un athée tirait sur les gens qui croient en un dieu quelconque.
Tous les croyants diraient « mais c’est un fou ! »
Du coup, à cause de toutes ces bêtises on devra aller à pied chez le dentiste.
Pourquoi ?
Parce que les bus sont en grève.
Et pourquoi ça ?
Parce qu’une andouille à traité un chauffeur de « barbu ».
Enfin, heureusement qu’il n’a pas dit ça samedi, ce couillon.
Ouaip ! Parce que le black qui devait nous conduire s’étant enfui en voyant les deux rebeus qui revenaient du boulot avec leur sac, il a été remplacé par un barbu…

mardi, 17 novembre 2015

Caramba ! Encore raté !

« On a retrouvé une Clio place Albert Kahn dans le XVIIIème arrondissement de Paris » m’annonce ma radio.

passage championnet.png

Ce quon voit là, cest lentrée du passage Championnet quand on est à côté du « Fontenoy », le bureau de tabac où mon père achetait ses « Bastos »...
Outre que c’est la première fois que j’entends « Place Albert Kahn » plutôt que « Place Championnet » je peux vous donner un renseignement, lectrices chéries.
Quand ils viennent traîner dans ce coin que je connais bien, on est sûr que les pandores ne se déplacent pas pour rien.
Même s’ils ne trouvent pas un djihadiste, rien qu’à fouiner par là, ils vont trouver sans aucun problème au moins un type qui aura du mal à leur expliquer pourquoi il a un sac à main, cinq cartes Visa à des noms différents et un cutter dans la poche.
Comme dit «Heure-Bleue, « ils ont bien fait d’aller ce balader dans ce coin, ils ne vont pas revenir les mains vides… »
Bon, que je vous dise, la lumière de mes jours n’a jamais aimé ce coin.
Pourtant nous y sommes allés avec Tornade qui connaissait un bijoutier rue Ordener et tenait, il y a quelques années à lui acheter une paire de boucles d’oreilles.
Je ne peux pas oublier ces boucles d’oreille.
Quand Tornade est à la maison, elle les range le soir toujours de la même façon :
- Une boucle d’oreille sur la table.
- Une boucle d’oreille par terre.
Tornade vise mal et pose la seconde juste à côté de la table.
Un peu comme Heure-Bleue pose parfois sa Rico juste à côté de la table de nuit.
Bon, avec Tornade ça fait moins de dégâts.
Les uns viennent flinguer chez nous, espérant nous éteindre.
Les pauvres, ils n’ont jamais lu autre chose que leur bouquin.
Enfin, ceux qui savent lire.
Sinon ils sauraient que le Français en général, le Parisien en particulier, est une engeance particulièrement rétive à l'autorité ou la menace.
D’ailleurs, les ministres de l’Intérieur le savent bien qui poussent sans cesse à la limitation de nos libertés individuelles.

Depuis l’Ancien Régime, les gouvernements ont toujours souhaité, sans y parvenir, à faire de Paris une commune « mosaïque », dispersée, sans autorité centrale, sans maire.
Histoire d’éviter la répétition d’incidents regrettables et mauvais pour l’image du pouvoir, genre la Fronde ou la Commune…
Hélas pour ceux, qui veulent lui mettre un licou ou faire plier le Parisien.
Ouaip ! Hélas pour eux, il y a toujours le détail qui fait que ça rate.

Je les entends dici pester.
« Caramba ! Encore raté ! »
Même Mr Aimé De Mesmaeker n’a jamais réussi à signer ses contrats avant la mort de Franquin.
D’ailleurs, malgré les affirmations de l’État Civil, je reste persuadé que Franquin avait une âme de Parisien.