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mardi, 09 juin 2015

Lettres et le néant.

Vous savez quoi, lectrices chéries ?
Je voulais écrire une de ces notes désopilantes qui, de proche en proche vous aurait attirées par milliers sur mon blog, faisant exploser les statistiques et amenant les media à se demander qui pouvait bien être ce trublion de génie qui détournait de leurs journaux, radios et téléviseurs leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs habituels.
Bon, j’en étais là de mes élucubrations, ce matin même, quand je me suis aperçu que je n’avais rien à vous dire.
Rien d’intéressant, en tout cas.
J’aurais pu, comme n’importe quel ministre, tartiner longuement sur rien.
Mais non.
Bon, voilà, Heure-Bleue et moi avons quand même fait quelque chose.
Nous sommes descendus acheter du melon et des tomates.
Oui, lectrices chéries ! On a fait ça.
Bon, ça paraît simple et sans intérêt mais c’est seulement parce que vous ne savez pas l’essentiel.
Oui, on a aussi acheté du jambon.
Ça vous la coupe, hein ?
A part ça, je ne vois rien de particulier à vous raconter.
Je me rends brusquement compte que ce morceau d’anthologie de la vacuité « fait » tout de même pile deux cents mots.
Dixit Word soi-même…
C’est dingue, non, lectrices chéries ?

dimanche, 07 juin 2015

Ce que la norme en dit…

Hier, ce fut une journée assez sympa.
Vous vous rendez compte, lectrices chéries ?
Dix heures ! Oui ! J’ai passé dix heures loin d’Heure-Bleue !
Je suis allé chez mon ami.
Celui avec qui je ne suis jamais d’accord.
Je vous en ai déjà parlé.
 Oh, je n’ai pas chômé, je n’ai pas musardé le nez au vent, non, pas du tout.
J’ai fait mon job « d’ingénieur avec main droite ».
Le type capable de détecter ce qui ne va pas dans ce bras de phono haut-de-gamme, de le démonter sans flinguer une de ces pièces minuscules qui sont aujourd’hui introuvables sauf à y consacrer une somme qui sortirait la Grèce de la mouise.

Stax_AU70.jpg

 Le voici entier :

Stax_UA70.jpg

Ce bras qui tant de fois a sauvé cet empire.
Enfin, l’empire du disque vinyle...
Après ça nous avons partagé, mon ami et moi, un repas délicieux, arrosé d’un Chassagne-Montrachet 1er cru 2011.
Sauve-qui-veut m’en avait parlé, l’occasion s’est présentée, j’ai sauté dessus…
J’ai bien fait.
Je suis revenu assez tard à la maison.
En regardant mes mails, j’ai vu, super flatté, qu’une de mes lectrices chéries avait pensé à moi.
Moins quand j’ai vu que Liv Fourmi avait touché du doigt la preuve irréfutable que je n’avais pas plus de cervelle qu’un piaf.
D’ailleurs, regardez ce magnifique coffret « Le Petit Chimiste », celui là même qui me mit sur la route de l’hôpital ...

Le_Petit_Chimiste.jpg

C’était gentil quand même car ça m’a rajeuni de plus de cinquante ans pendant quelques minutes...
Du coup, je me suis mis à préparer avec entrain les tomates, avec de la mozzarella et du basilic, et le melon avec du jambon de Parme amenés par Tornade.
Aujourd’hui c’est plus décontracté.
Enfin ça aurait dû.
Nous avons déjeuné avec Tornade. Je ne sais pour quelle obscure raison la conversation  est arrivée sur le malheur d’une de ses amies qui a perdu son fils de vingt ans.
Heure-Bleue a été horrifiée.
Elle a même jeté :
- Mon dieu ! C’est la pire chose qui puisse arriver à une mère !
Genre « les pères s’en foutent »… 
Elle a ajouté :
- Je crois qu’on se remet plus facilement de la perte de son conjoint. Hein Minou ?
Je n’aurais peut-être pas dû répondre
- Ah ça, c’est sûr… Je me remettrais plus facilement de ta perte que de la mienne…
Tornade a pouffé.
Heure-Bleue a haussé les épaules et m’a jeté un mauvais regard…

 

 

vendredi, 05 juin 2015

Là où y a de la hyène, y a pas de plaisir !

Nous allons probablement passer une journée avec une blogueuse qu’on aime dans le courant de la semaine prochaine.
Il était fortement question qu’on l’emmenât manger un döner.
Mais un döner « assis » cette fois et toujours dans le XVIIème.
Chez un Turc.

Heure-Bleue en avait décidé ainsi.
Je sais bien quant à moi que parmi les meilleurs, il y a celui de la Porte Saint Denis.
Mais « ce que femme veut, dieu veut » comme dit ce dicton qui a tant fait pour la misogynie et l’avancée de l’islam rigoriste dans le monde…
Aux dernières nouvelles ce serait finalement un pèlerinage au Quartier Latin.
On va encore s’user les semelles et les jambes à courir après nos dix-huit ans…
Ah ! J’allais oublier de vous raconter, lectrices chéries, comment on m’a fait un compliment.
Plus exactement comment on a cru me faire un compliment.
Mais j’ai peut-être l’esprit mal tourné…
Voilà, un soir dans la semaine, il y a peu, très peu, Heure-Bleue et moi attendions le bus pour revenir à la maison quand c’est arrivé.
Nous rapportions chez nous les ingrédients du repas du soir.
Comme je posais les plats sur la table, en papotant comme d’habitude, j’ai raconté à Heure-Bleue ce qui s’était passé quand nous sommes montés dans le bus.
Sur le banc de l’abribus, était assise une jeune femme, à son côté une petite fille que sa grand’mère tenait par la main.
La petite fille tenait de sa mère qui elle-même tenait de la grand’mère.
Une jolie petite fille donc, avec une jolie maman et une mignonne grand’mère, toutes trois Antillaises.
Heure-Bleue à complimenté la mère pour la joliesse, la politesse et la gentillesse de la petite fille.
Oui, elle est comme ça la lumière de mes jours, dès que des gens sont civilisés, elle félicite. Elle a peur du retour insidieux de la barbarie.
Le bus arrive enfin.
La grand’mère tire la petite fille et monte dans le bus, suivie par Heure-Bleue.
Au lieu de suivre Heure-Bleue, je me suis effacé en disant « je vous en prie » pour laisser monter la mère.
Le vieux réflexe quoi…
La mère monte rejoindre sa mère et sa fille puis s’arrête et me dit avec un sourire « Oh la la ! Cette éducation, quelle galanterie ! Ça n’existe plus ça ! On ne l’entend pas souvent ça, hélas ! »
Elle aurait dû s’arrêter là.
Je me serais contenté de boire tranquillement mon gobelet de petit lait si elle n’avait pas clos par « Ah ! On voit bien que ce n’est plus notre génération, hein maman ? »
Là, j’ai pensé « Pfff… La hyène… »

jeudi, 04 juin 2015

L’écrit brise le silence.

Pour en finir avec cette histoire de döner, les choses ont fait plus de dégâts que prévu chez Heure-Bleue.
Je ne sais si c’est à m’admirer arrachant d’un coup de dent (oui, j’ai mes dents à moi…) une bouchée  de mon döner qu’elle a perdu de vue que le sien se dégarnissait sur son plastron.
Je pense aussi qu’au lieu de tomber raide devant le brun, jeune et beau gamin qui me prenait mes sous, elle aurait mieux fait de regarder sa glace « caramel beurre salé ».
Yessss ! Lectrices chéries ! Il est apparu que même le soutif de la lumière de mes jours avait pâti de sa distraction !
Hier, le blog d’Imaginer m’ayant inspiré, je me suis lancé le soir même.
Ça a donné ça.

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Bon, c’est un essai, la prochaine fois ce sera plus joli mais là c’était déjà bon.
Je vous rapporte ici les craintes de la lumière de mes jours :
« Quand même, la table avec les deux bouteilles de vin, on va passer pour des ivrognes ! Même si une n’est pas ouverte et l’autre presque vide, tu les connais… »
Ça s’est révélé délicieux, même si les plaques un peu capricieuses –c’est l’inverse des gens, c’est quand ça vieillit que c’est capricieux, pas quand c’est bébé…-
Et ce matin est arrivé, superbe. Les roses du jardin du voisin m’éblouissent, elles sont d’un rouge magnifique.
Mieux encore, l’Ours nous a appelés tôt, fier comme un pou sur les c… du pape Artaban..
La première nouvelle me fait me rengorger alors que je n’y suis pour rien : Merveille est sur le podium au classement général des CE de « son » école.
La deuxième a suscité un enthousiasme modéré chez votre serviteur, lectrices chéries, je suis désigné volontaire pour procéder à de l’acharnement thérapeutique sur la machine à laver des enfants.
Sous le prétexte futile que « en près d’un demi-siècle vous n’avez acheté que trois machines à laver, et encore, la dernière n’a qu’un peu plus d’un an ! »
Mais bon, qui nous a prévenu que les enfants c’est jusqu’à la mort qu’on les cajole ?
Personne !

mercredi, 03 juin 2015

Quand le shah n’est pas là, les sous, rient, dansent…

Hier, Heure-bleue et moi avons tenté le döner des Batignolles.
Le temps était incertain.
Le goût du döner encore plus…
Ben oui, lectrices chéries, le père faisait les meilleurs döner du quartier.
Le fils qui a fait une école de commerce, fait de la marge nette.
Ça n’a pas du tout le même goût.
Heure-Bleue a toujours prétendu, avec quelques autres ignorants juste branchés « Elle » ou « Télérama », que ce döner était le meilleur de Paris alors que je sais bien que les meilleurs sont ceux des Kurdes et des Turcs du bas de la rue du Faubourg Saint Denis.
Bon, d’accord, celui des Batignolles n’est pas mauvais.
Cela dit, hier il était particulièrement décevant. De la dinde bas de gamme alors qu’avant, même si c’était plutôt du poulet, il avait le bon sens d’y ajouter un peu de viande de veau.
« Tomate, oignon, pas beaucoup piquant » s’est transformé en « sans goût, pas salé, fade, et j’arrache la gueule à la dernière bouchée »
Oui, la cuiller de harissa au lieu d’être parcimonieuse et étalée sur le pain, a été jetée comme une énorme goutte au fond du petit pain.
Heureusement, il y a toujours de petits alea qui agrémentent un repas.
Comme l’inévitable propension de la lumière de mes jours à échapper de petits bouts de viande sur son coupe vent.
Vous pourriez penser « c’est pas grave, il est bleu marine », erreur, lectrices chéries, les petits bouts volants arrivent sur la doublure ivoire. Pile-poil contre la fermeture, histoire d’être sûr que ce sera visible par tous.
La lumière de mes jours était heureuse tout de même d’avoir épargné son chemisier blanc.
Notre numéro de « Carmen et La Hurlette » terminé, nous nous sommes levés pour aller boire un café.
Nous avons traîné agréablement, le nez au vent, dans les rues de son quartier.
Un moment nous sommes passés devant « A la Mère de Famille ».
Un de ces petits congélateurs proposait des glaces.
Mon épouse adorée est tombée en pâmoison devant le petit bac de glace « crème-caramel-beurre salé ».
Un homme, jeune, beau, mat et brun est sorti.
Elle l’a maté comme un gâteau pendant qu’il nous servait deux glaces « petit cornet-une boule ». Elle a pris la sienne sans cesser de le regarder.
Elle aurait dû regarder la glace, pas ce bellâtre. Le chemisier immaculé n’y a pas résisté.
J’ai repris mon chemin, une Heure-Bleue décorée comme un maréchal russe au bras…
Plus loin, je me suis arrêté devant un étalage de vente à la sauvette de faux ustensiles de cuisine « Si si madame, ça cuit sans huile, de la véritable céramique je vous jure ».
Les deux vendeurs, deux « seph’-tunes » ont reluqué ma moitié. Et ont flashé.
Je les ai entendu penser d’ici « Aïe aïe aïe !!! Une « vouz-vouz » ! on va la faire ! »
Les inconscients…
S’ils avaient su le mal que j’ai eu à me vendre et sa « bégueulitude », ils n’auraient même pas tenté de lui demander l’heure…
Nous sommes revenus tranquillement à la maison et nous nous sommes aperçus que ne nous étions pas tus plus de dix minutes entre midi et sept heures.
Je ne sais même pas ce qu’on a bien pu trouver à se dire…