Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 02 juin 2015

L’amante religieuse.

Je viens de lire la cause de mon premier fou-rire de la journée dès l’ouverture de mon navigateur.
Ça m’a rappelé cette histoire que j’ai dû entendre pour la première fois en cinquième.
Une époque où je savais que les garçons et les filles c’était pas fait pareil et où je me creusais la cervelle pour savoir quoi faire de cette différence.
Cela dit je ne soupçonnais même pas qu'on pouvait espérer des délices de cette différence et encore moins qu'il fallait gigoter pour les atteindre.
Mais si, lectrices chéries, vous vous rappelez sûrement cette mauvaise blague aussi vieille que les guerres entre les Pictes, les Angles et les Saxons.
Cette histoire qui met en scène un couple d’Anglais en train de câliner et où le monsieur dit à la dame
- Aoh, darling, je vous ai fait mal ? 
- No darling, pourquoi ? 
- Vous avez bougé, darling.
Blague assez nunuche qui m’amène néanmoins à me demander si elle ne comporte pas un fond de vérité.
Oui, lectrices chéries, je me suis posé un tas de questions en voyant l’accroche de cet article
Ouaip ! C’est même écrit ça dans l’article :

« Une Britannique a été condamnée à deux semaines de prison ferme ce lundi par un tribunal de Birmingham, au Royaume-Uni, pour avoir «hurlé et crié pendant ses ébats sexuels» et infligé d'autres nuisances nocturnes à ses voisins.
La jeune femme, dont l'âge n'a pas été donné, avait déjà fait l'objet d'un rappel à la loi pour les mêmes faits. Une juge du Birmingham County Court a conclu à la récidive après de nouvelles plaintes des voisins excédés.
«Aux premières heures du 29 janvier 2015, à environ cinq heures du matin, l'accusée s'est rendue coupable de hurlements et de cris pendant ses ébats sexuels à un niveau sonore tel qu'il a créé des nuisances au voisin», a déclaré la juge Emma Kelly. Le voisin en question a précisé que le bruit l'avait «réveillé» et «cela avait duré dix minutes
».


Quel pied, mes aïeux ! Dix minutes !
Ou alors c’est juste pour faire bisquer les voisins…
Et ça finit au tribunal…
Une telle chose pourrait-elle arriver en France ?
La froideur prêtée aux Anglaises ne serait elle pas la cause réelle et sérieuse de la férocité des soldats anglais ?
L’Anglaise doit elle cette réputation de froideur à une complexion erronée ?
Au climat pluvieux ?
La tendance à la « planchitude » serait elle le signe indubitable de la plumardière maladresse du Grand Breton ?
J’avais déjà noté au hasard de mes pérégrinations sur le Web que la « british bride » préférait nettement le chocolat à une partie de jambes en l’air.
J’avais aussi remarqué l’enthousiasme très relatif du mari à qui la perspective du câlin collait une migraine d’épouse balzacienne.
Eh bien, lectrices chéries, il existe fort heureusement une de ces délicieuses exceptions qui confirment la règle la mieux établie.
Il y a au moins une Anglaise assez ardente au déduit pour mobiliser le voisinage qui en a marre de l’entendre clamer sa joie d’être au monde et de savoir enfin à quoi ça sert.
Hélas, trois fois hélas, la sphère judiciaire n’a que faire de ses rondeurs qui l’a envoyée pour deux semaines en taule.
Ces inconscients ont-ils seulement une idée de ce qui pend au nez du voisinage lorsqu’elle va retrouver les bras accueillants de sa moitié après deux semaines d’abstinence forcée ?

lundi, 01 juin 2015

L’hypothèse décolle…

Hier, c’était la fête des Mères.

liquide-amniotique-de-grossesse.png



Avant que les enfants n’arrivent à la maison, les bras chargés de cadeaux, hélas pas pour moi, j’avais commis une note.
Il s’agissait de commenter une des nombreuses inepties qui traversent par moment toutes les cervelles, même les mieux faites, du moins les plus remplies.

Eh bien voyez vous, lectrice chéries, une d’entre vous fut frappée à son tour.
Au premier abord, elle semblait n’avoir pas tort.
Mais son raisonnement était hélas incomplet qui la condamnait au sort même qu’elle entrevoyait pour les mâles.
Elle m’écrivait :

« Et pour féconder les nanas ? Un robot et hop vous ne servez plus à rien les mecs ! On en gardera quelques uns pour la production de semence.... lol ! »

Voyons ! Ô toi, exemplaire adoré de mes lectrices chéries !
As-tu pensé un instant, en t’engageant sur cette pente glissante de l’unisexe général, qu’il suffit du milieu adéquat.
Milieu stérile.
Doté du bon équilibre acide/base.
Enrichi des nutriments adéquats.
Maintenu à la température de 37°C.
Non, non, pas un de ces abris féminins si agréables.
Un bocal thermostaté et propre rempli d’un liquide amniotique artificiel.

On y dépose quelques ovocytes et quelques spermatozoïdes.
Éléments conservés depuis des lustres, l’époque où il y avait encore des humains.
Ou bien, les progrès de la biologie, de la génétique et de la biochimie aidant, quelques cellules souches totipotentes astucieusement bidouillées.
Tu verras, lectrice chérie…
« Et hop ! » comme tu dis.
Même plus besoin de nanas.
Pas plus que de mecs.
Subsiste néanmoins une question :
Quel serait le robot assez con pour fabriquer des humains dont il n'aurait que faire ?
Humains dont le premier soin serait de le démonter pour savoir comment il fonctionne ?
Et dont le deuxième soin serait de copuler comme des obsédés pour faire à deux ce que les machines feraient seules…
Ah la la… Pennylane… Tu veux scier la branche sur laquelle tu…

dimanche, 31 mai 2015

La flore et l’i-Phone…

Je me demande à quoi pensent ceux chargés de se préoccuper de notre avenir.
Je viens de lire un articulet sur Sciences et Avenir qui me laisse rêveur.
Vous savez, lectrices chéries, qu’à force de saloper notre environnement pour augmenter le rendement des cultures et celui de l’action de M.nsanto, les abeilles ont tendance à disparaître.
C’est là que les agriculteurs, les agronomes et autres amateurs de petites fleurs et de sous-bois ont fait remarquer que sans abeilles ni papillons, on allait manquer cruellement de végétaux avant peu.
Nos marchands de pesticides ayant apparemment oublié que pour faire pousser, il ne suffisait pas de planter ou de semer…
Eh oui. Il faut aussi polliniser tous ces machins qui poussent.
Qui nous donnent des fleurs (qui se vendent) et font joli.
Qui nous donnent des fruits (qui se vendent) et sont mangés.
Qui nous donnent des légumes (qui se vendent) et sont mangés.
Et plein d’autres choses.
Il leur a échappé que pas d'abeilles, pas de fleurs, pas de fleurs, pas de pucerons, pas de pucerons, disparition de certaines espèces de fourmis.
Et là ça se gâte parce que sans fourmis, certains arbres disparaissent et que sans leur ombre, d’autres insectes et d'autres plantes, etc.
Bref, on serait dans la m... !

Des biologistes et des cadors de la cybernétique ont alors eu une idée géniale : Faire de minuscules robots pour assurer une pollinisation disparue faute d’abeilles et de papillons.
Ce qui prouve qu’ils sont par moment aussi futés que Nabilla.
Je ne leur ferai pas l’insulte de remarquer que du miel de robot, ça ne doit pas être super top, non.
En revanche, je me permettrais de leur faire remarquer que la création par milliards de ces bestioles artificielles à de bonne chances de parfaire le salopage de la planète avec des matériaux dont on ne pourra jamais se débarrasser.
Sans compter que ces fausses bestioles ne vont sûrement pas copuler comme un DSK en pleine forme, il va donc falloir en fabriquer régulièrement par milliards.

Ces cinglés me rappellent une histoire qui courait les réunions en Israël dès qu’il était question d’un projet de quelque ampleur.
Il y était question de la réunion d’un aréopage d’ingénieurs destinée à mettre sur pied le projet d’un énorme « hémoduc ».
Le tuyau géant prévu pour évacuer les fleuves de sang lors de la prochaine guerre avec un voisin du nord.
Ce tuyau  devait relier le nord du pays à la mer rouge à la hauteur d’Eilat.
Commencèrent les discussions typiques d’ingénieurs.
Ça portait sur le diamètre nécessaire, l’espacement des pompes, la viscosité du liquide à transporter, sa propension à faire des grumeaux.
Bref, des problèmes d’ingénieurs.
Jusqu’au moment où un des intervenants levait la main et disait « vous vous rendez compte de quoi vous parlez ? De gens, messieurs ! Il s'agit d’êtres humains ! ».
A ce moment, le comptable du groupe lançait « Dites, la paix, ce ne serait pas plus simple et moins cher ? »
Je me demande si on n’est pas dans ce cas de figure.
Le cas où cesser de saloper pour avoir des produits de moins en moins bons et de plus en plus dangereux ne serait pas plus rentable, beaucoup moins dangereux.
Et meilleur pour la santé.
Meilleur pour la gueule.
Meilleur pour nous tous.
Insectes et piafs compris…

samedi, 30 mai 2015

Je suis un témoin de Gévéor.

Les conseils de ma radio en matière de santé me rappellent que j’ai eu droit il y a des années à « Madame, ce petit verre que vous prenez pour vous donner du cœur à l’ouvrage avant de faire le ménage, etc. »
Il ne m’est jamais sorti de l’esprit car il mettait ma mère en rage.
Non qu’elle eut une furieuse attirance pour le ménage mais elle qui, une fois l’an buvait une flûte de « Rosato », une espèce de faux champagne italien sucré disparu depuis des décennies, au début du réveillon et, une fois tous les trois ans environ, un sucre sur lequel elle mettait une goutte d’ « Eau de Mélisse des Carmes Boyer » ne supportait de se sentir traitée d’alcoolique par la radio.
Puis, les années passant, le souci de nous voir tous en bonne santé a envahi tous les intervalles entre émissions radiophoniques.
Pas un jour sans qu’on nous explique que picoler avant de prendre le volant c’est pas bien.
Évidemment, les plus concernés n’écoutent pas.
Où est passée la radio d’antan où on donnait gaîment le nombre de tués sur les routes, où on nous disait que « Martini ? Oui, mais On the rocks », « Gitane, la cigarette des vrais fumeurs ».
Sans parler de toutes ces blondes, mentholées ou non, qu’il nous fallait absolument offrir aux amis pour avoir l’air « cool ».
Et puis le métro était autrement distrayant qui faisait alterner les affiches contradictoires.
Sur l’une, assez triste d’aspect il faut dire, on pouvait lire « Quand les parents boivent, les enfants trinquent. ».
La suivante, apparemment pas d’accord affirmait en couleurs vives « Gévéor ! Après l’effort, le réconfort ! »
J’aimais bien le cocher rubicond qui entraînait son monde à boire « Le vin de l’élite et des fins gourmets » et nous disait énergiquement que « Le vin du Postillon n’est pas et ne veut pas être le vin des rues. »
Ce pinard affirmait ainsi haut et fort qu’il n’était pas destiné aux clochards.
Pas comme le « Vin des rochers, le velours de l’estomac ! » ou le « Kiravi Valpierre ».
Prendre le métro entre 1955 et 1970 était une croisière dans un océan de piquette.
Entre les stations mêmes on nous disait « Dubo- Dubon- Dubonnet »
Alors qu’il n’y avait quasiment, sauf invitation, jamais de vin à la maison, il nous suffisait de lire les affiches pour être entraînés à la cuite.
Je dois dire que parmi tout ce qui ne poussait pas à la consommation, il y avait au moins deux choses.
La troisième, je ne l’ai apprise que plus tard.
La première, c’était les clients du café de ma tante Olga en Bourgogne, ce coin où j’ai appris tant de choses.
L’essentiel même...
La seconde, c’était l’état déplorable dans lequel sortaient, vomissant et gueulant, les clients du bougnat au bas de l’immeuble où je vivais près de la Porte de Clignancourt.
La troisième, ce n’est que plus tard.
Bien plus tard.
J’ai goûté.
Eh bien, ce genre de picrate est absolument dégueulasse.

vendredi, 29 mai 2015

Mon fils a des lunettes !

Hier fut une journée néfaste pour Heure-Bleue qui vit se confirmer nos craintes.
Oui, je dis « nos » parce que l’idée qu’elle perde des dents ne me plaît pas plus qu’à la lumière de mes jours.
Quand on est sorti du cabinet du dentiste je l’ai entendu d’ici se frotter les mains et j’ai même cru entendre la comptable de la mutuelle se cacher pour pleurer.
Puis on est allé chercher Merveille à l’école.
Elle est sortie de l’école, l’air un peu genre « Waouhhh ! Je survole le monde aujourd’hui ! C’est trop ! »
Elle avait quasiment l’air de sainte Thérèse d’Avila attendant sa pluie de pétales de roses.
Nous avons demandé à la maîtresse d’école, pardon « la professeure des écoles » comment se débrouillait Merveille.
« Très bien, pour les dictées de classement des CE1 elle n’a fait qu’une seule faute, elle est dans le top ten ! Même mieux. »
Merveille a commencé à prendre cette démarche un peu bizarre.
Celle des gens au dessus du monde, un peu « je remonte la file des lauréats pour aller chercher mon prix ».
Elle m’a fait penser à ma grande sœur allant chercher le sien à Gustave Rouannet…
Mais si, vous savez bien, avec la tête qui ne sait pas comment se tenir et la démarche un peu raide.
Puis elle a accompagné son père parti chercher ses lunettes.
Il est beau comme tout mais avoir un fils presbyte ne me rajeunit pas du tout…
Merveille a prétendu nous apprendre à jouer au morpion.
A nous ! Avec nos années d’école et de longues heures à l’étude !
Petite joueuse, va…
Puis on est rentré à la maison.
Mon Heure-Bleue avait mal à la dent, alors j’ai voulu la prendre dans mes bras.
Elle a pesté. Elle a pris ses antibiotiques puis, comme chaque fois, après quelques minutes elle a dit :
- Minou, j’ai les lèvres qui piquent. Regarde.
- Elles n’ont rien, ma Mine.
- Elles ne sont pas gonflées ? 
- Hélas, moins qu’avant…
- J’ai quand même mal.
Alors j’ai voulu la prendre dans mes bras. Elle a pesté. Oui,  elle est comme ça.
Puis a bien voulu. Quand elle s’est dégagée elle m’a dit
- Pffiouu ! J’ai la tête qui tourne !
- Je sais… Je fais souvent ça aux filles…
J’ai su qu’elle allait mieux quand j’ai vu à son air qu’elle m’aurait piétiné…
Mais elle a souri quand même, alors ça va.